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Moyen-Orient

Saad Hariri sera reçu en France samedi par Emmanuel Macron à l'Elysée

Le Premier ministre démissionnaire libanais Saad Hariri, le 21 avril 2017 au Liban, lors d'une conférence de presse.

Le Premier ministre démissionnaire libanais Saad Hariri, le 21 avril 2017 au Liban, lors d'une conférence de presse. - Mahmoud Zayyat-AFP

La visite du Premier ministre libanais démissionnaire devrait durer "quelques jours".

Le Premier ministre libanais démissionnaire Saad Hariri sera reçu en France samedi par Emmanuel Macron, fait savoir l'Elysée, jeudi soir. Il avait préalablement rencontré le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian. Pour offrir une issue à Saad Hariri, actuellement en Arabie Saoudite, Emmanuel Macron l'avait invité mercredi pour "quelques jours" en France, ce qu'il a accepté.

Le voyage de Saad Hariri en France est une porte de sortie pour lui, mais il pourrait sonner le glas de sa carrière politique, selon des experts. Le 4 novembre et à la surprise générale, Saad Hariri a annoncé depuis la capitale saoudienne sa démission en accusant l'Iran et son allié libanais, le Hezbollah, de "mainmise" sur le Liban, et en disant craindre pour sa vie.

Souci français de préserver la "stabilité du Liban"

Depuis, informations et rumeurs ont circulé sur une interdiction de Saad Hariri de quitter le royaume saoudien après avoir été "contraint" à la démission. Et, mercredi, le président libanais Michel Aoun n'a pas hésité à affirmer qu'il le considérait "en captivité" à Riyad. Réfutant ces accusations, le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir a affirmé que Saad Hariri était libre de quitter l'Arabie saoudite "quand il veut".

De son côté, Jean-Yves Le Drian a réaffirmé "le souci de la France que ce pays (le Liban) garde sa stabilité, sa souveraineté, qu'il soit à l'abri des ingérences extérieures et que les communautés qui le constituent soient respectées".

"Nous souhaitons nous coordonner pour contribuer à un retour à la normale que nous souhaitons le plus rapide possible après la démission" de Saad Hariri, qui sera accueilli en France "en ami", a-t-il ajouté.

D. N. avec AFP