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Palestine

Gaza: les combats entre Israël et le Hamas font toujours rage malgré les espoirs de nouvelle trêve

La ville de Khan Younès au sud de la bande de Gaza après un bombardement attribué à Israël, le 24 janvier 2024.

La ville de Khan Younès au sud de la bande de Gaza après un bombardement attribué à Israël, le 24 janvier 2024. - AFP

La diplomatie s'active en coulisses pour tenter d'imposer une seconde trêve, plus longue que celle d'une semaine en novembre dernier et qui avait permis la libération d'une centaine d'otages retenus à Gaza.

La situation humanitaire empire de jour en jour à Gaza. Les combats entre l'armée israélienne et le Hamas palestinien font toujours rage ce vendredi 2 février dans la bande en dépit de "premiers" signes laissant entrevoir une nouvelle trêve et la libération d'otages, après bientôt quatre mois de guerre.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, des témoins palestiniens ont fait état de raids israéliens dans le centre et le sud de la bande de Gaza, notamment dans le secteur de Khan Younès, deuxième ville du territoire où se concentrent ces dernières semaines les opérations israéliennes. Et le ministère de la Santé du Hamas a dénombré au moins 105 civils tués dans la soirée et la nuit à travers Gaza.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, s'est rendu sur place jeudi pour y rencontrer des soldats à l'heure où des responsables locaux font état de combats à proximité des hôpitaux Nasser et al-Amal et l'ONU de dizaines de milliers de Palestiniens chassés par les violences.

"Cette guerre exige une résilience et une détermination nationales et nous devons persévérer jusqu'à l'achèvement de nos missions. Et c'est beaucoup plus difficile pour le Hamas", a-t-il déclaré sur place. "Le Hamas compte 10.000 terroristes morts et 10.000 autres blessés qui sont hors de combat, un coup dur porté à leur capacité", a-t-il ajouté.

En parallèle de ces combats au sol, la diplomatie s'active en coulisses pour tenter d'imposer une seconde trêve, plus longue que celle d'une semaine en novembre dernier et qui avait permis la libération d'une centaine d'otages retenus à Gaza et de près de 300 Palestiniens écroués en Israël.

Nouveaux échanges?

A l'issue d'une réunion ces derniers jours à Paris, entre le chef de la CIA, William Burns, et des responsables égyptiens, israéliens et qataris, une nouvelle proposition de trêve a été présentée à la direction du Hamas dont le chef Ismaïl Haniyeh, basé au Qatar, est attendu en Egypte.

Selon une source du Hamas, la proposition porte sur trois phases, dont la première prévoit une trêve de six semaines durant laquelle Israël devra libérer entre 200 et 300 prisonniers palestiniens en échange de 35 à 40 otages détenus à Gaza, et 200 à 300 camions d'aide pourront entrer chaque jour dans le territoire palestinien.

Cette proposition a été "approuvée par la partie israélienne", a déclaré jeudi le porte-parole de la diplomatie du Qatar, Majed al-Ansari. "Nous avons maintenant une première confirmation positive de la part du Hamas", a-t-il affirmé, disant espérer que "dans les deux prochaines semaines, nous serons en mesure de partager de bonnes nouvelles à ce sujet".

Une source proche du Hamas à Gaza a toutefois déclaré à l'AFP qu'il n'y avait toujours pas de consensus sur la proposition, au programme des discussions de M. Haniyeh en Egypte, et que la déclaration du Qatar était "précipitée et fausse".

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est à la fois sous pression des familles d'otages pour parvenir à un accord et de ministres qui menacent de quitter le gouvernement en cas d'accord trop généreux selon eux à l'égard des Palestiniens. Jeudi soir, des manifestants se sont réunis dans la métropole israélienne Tel-Aviv pour exiger un accord permettant la libération des otages.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier avec AFP Journaliste BFMTV