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Moyen-Orient

La flagellation du blogueur saoudien Raef Badaoui pourrait reprendre ce vendredi

Le blogueur saoudien Raef Badaoui en 2012.

Le blogueur saoudien Raef Badaoui en 2012. - Album de famille - AFP

Les séances de flagellation de Raef Badaoui, condamné en 2014 à 10 ans de prison et 1.000 coups de fouet pour "insulte à l'islam", pourraient reprendre ce vendredi, selon ses partisans, rapporte The Guardian.

Il avait subi une première séance de flagellation le 9 janvier 2015, mais les séances suivantes avaient été repoussées, d'abord pour des raisons de santé, puis pour des motifs non précisés.

Après la confirmation dimanche de sa condamnation par la Cour suprême, l'épouse du blogueur et des organisations de défense des droits de l'Homme ont déclaré redouter que les séances de flagellation ne reprennent rapidement.

Jeudi, l'Arabie saoudite a rejeté toute critique et toute ingérence étrangère dans cette affaire. Sa justice "jouit de l'indépendance et le royaume n'accepte aucune ingérence (dans son système) et ses affaires internes d'une quelconque partie", a indiqué une source officielle au ministère des Affaires étrangères. Plus tôt, les États-Unis avaient appelé Ryad à "annuler" la "punition brutale" contre Raef Badaoui, tandis que l'Union européenne avait qualifié ce châtiment d'"inacceptable" et "contraire à la dignité humaine".

Animateur du site internet Liberal Saudi Network et lauréat 2014 du prix Reporters sans frontières (RSF) pour la liberté de la presse, Raef Badaoui est emprisonné depuis 2012. Farouche défenseur de la liberté d'expression, le site internet de Raef Badaoui avait demandé la fin de l'influence religieuse dans le royaume saoudien, régi par le wahhabisme, une stricte version de l'islam.

M.G.