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"Ramenez-les à la maison": Hadas Kalderon, mère de deux ex-otages du Hamas, appelle la France à "ne pas oublier" les personnes en captivité

Hadas Kalderon appelle le gouvernement français à tout faire pour permettre la libération des otages du Hamas, captifs depuis les attaques du 7 octobre. Son mari est toujours aux mains du Hamas, tandis que ses deux enfants ont été libérés.

L'inquiétude d'une épouse et d'une mère. Hadas Kalderon, mère de deux enfants Franco-Israéliens de 12 et 16 ans qui ont été otages du Hamas, lance ce samedi 30 décembre sur BFMTV un appel à la France à ne "pas oublier" les personnes toujours retenues par le groupe terroriste palestinien dans la bande de Gaza depuis les attaques du 7 octobre. Son époux est toujours aux mains du Hamas.

"Je demande à la France de répondre à ses obligations et de ne pas les oublier. Ramenez-les à la maison, faites tout ce qui est en votre pouvoir pour les sauver", clame-t-elle sur notre antenne.

"Je demande au monde entier, au Qatar, à l'Égypte, à la France, aux États-Unis, de ne pas les oublier", ajoute-t-elle, n'oubliant pas d'autres parties prenantes du conflit.

"Il faut que cela cesse"

Alors que le conflit entre le Hamas et Israël se poursuit, faisant de nombreux morts dans les deux camps, après les attaques menées par le groupe palestinien en Israël, Hadas Kalderon espère une fin des combats.

"J'ai envie de dire aux deux camps, à Netanyahu et au Hamas: 'faites plus d'efforts diplomatiques afin de mettre un terme à cette tragédie'", soutient-elle.

"Il faut que cela cesse", se désespère-t-elle. "Comment est-ce possible qu'il y ait encore 129 personnes innocentes qui soient prises en otage?", déplore-t-elle encore, alors que selon l'armée israélienne environ 250 personnes avaient été enlevées le 7 octobre et que 129 restent toujours captives aujourd'hui.

Ses enfants otages près de 2 mois

Hadas Kalderon a vu ses deux enfants Erez et Sahar Kalderon, 12 et 16 ans, ainsi que son mari, être enlevés par le Hamas le 7 octobre dernier. Seuls ses deux enfants ont été libérés fin novembre dans le cadre de l'accord de trêve entre Israël et le Hamas.

À l'époque, la mère de famille s'était dite "très heureuse" de leur retour, lors d'une conférence de presse.

"Je ne pouvais même pas croire que c'était vrai, c'était comme un fantasme", confiait-elle.

"Encore aujourd'hui, ils ont peur"

Depuis, Hadas Kalderon a pris conscience de l'ampleur du choc émotionnel qu'a représenté pour ses enfants leur enlèvement, puis leur captivité.

"Petit à petit, ça va mieux, mais ils ont vécu un grand traumatisme (...) et encore aujourd'hui ils ont très peur, ils sont très anxieux", confie-t-elle aujourd'hui à BFMTV.

Elle reconnaît que les deux adolescents n'ont "pas encore" repris le cours d'une vie normale et que la famille, n'ayant plus de maison, vit actuellement à l'hôtel.

Deux mois au coeur du conflit entre le Hamas et Israël
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24:07

Aujourd'hui, elle s'inquiète pour les personnes toujours retenues par le Hamas. "On entend les témoignages des rescapés, les terribles conditions dans lesquelles les otages se trouvent. Ils sont affamés, ils ont peur, ils ne savent jamais ce qu'il va leur arriver minute après minute, il y a beaucoup de maladies, de bombardements, ils sont en plein milieu d'une zone de guerre", énumère-t-elle.

"J'ai peur pour leur père"

En plus du traumatisme subi en raison de leur captivité, les deux adolescents s'inquiètent désormais pour leur père resté dans la bande de Gaza.

"C'est très difficile parce qu'ils savent exactement dans quelle situation se trouve leur père. Ils étaient dans la même situation. Ils savent qu'il ne mange pas à sa faim", lâche-t-elle, émue.

"J'ai peur pour leur père, déjà 85 jours de captivité... Nous allons bientôt célébrer le Nouvel an et nous voulons que les 3 otages français rentrent pour célébrer le Nouvel an avec nous", appelle-t-elle.

Lors d'une interview sur une chaîne de télévision israélienne diffusée vendredi, une ex-otage du Hamas, Mia Schem, a raconté sa captivité. Cette Franco-israélienne avait été libérée fin novembre avec d'autres otages dans le cadre d'une trêve.

Juliette Desmonceaux