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Israël

"Comme s'il nous avait oubliés": une mère d'enfants otages du Hamas "déçue" par les propos de Macron

Dans une interview accordée à la télévision britannique, le président français a exhorté Israël à arrêter de tuer des civils sans "raison" ni "légitimité" à Gaza. Hadas Kalderon, mère de deux enfants enlevés par le Hamas, regrette qu'Emmanuel Macron n'ait pas eu un mot pour les otages.

Hadas Kalderon a rencontré Emmanuel Macron le 24 octobre dernier à l'aéroport de Tel-Aviv, à l'occasion de la visite du président de la République au Proche-Orient. Mère de deux enfants franco-israéliens pris en otage par le Hamas avec leur père, son ex-compagnon, elle avait décrit "un homme très spécial", qui "a donné beaucoup d'espoir" aux familles.

Au lendemain de l'interview accordée par le chef de l'État à la BBC, dans laquelle il exhorte Israël à arrêter de tuer des civils sans "raison" ni "légitimité", Hadas Kalderon se dit pourtant "déçue", et même trahie par Emmanuel Macron, qui n'a pas évoqué les otages.

"Il n'a pas parlé des otages à Gaza"

"Quand il est venu qu'il a rencontré les familles d'otages, il m'a regardée dans les yeux, il nous a tous regardés dans les yeux et nous a promis qu'il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour nous aider. Il nous a dit qu'il ferait de son mieux pour les otages français", se souvient Hadas Kalderon au micro de BFMTV.

"Je suis vraiment déçue parce que, pendant cette interview, il n'a pas parlé des otages à Gaza. Il n'a rien dit à leur sujet, comme s'il nous avait oubliés, comme si ce n'était plus important", regrette la mère de famille.

"De facto - aujourd'hui, des civils sont bombardés - de facto. Ces bébés, ces dames, ces personnes âgées sont bombardés et tués. Il n'y a donc aucune raison et aucune légitimité à cela. Nous exhortons donc Israël à arrêter", avait estimé le président français dans cette interview, insistant sur la différence entre les attaques sanglantes du Hamas en Israël le 7 octobre dernier et les civils palestiniens bloqués à Gaza, pilonnés par l'armée israélienne.

Des déclarations qui n'ont pas plu au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a réagi en soulignant que "la responsabilité de tout tort fait aux civils incombe au Hamas", qui utilise des civils comme "boucliers humains".

Fanny Rocher