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Israël: qui sont les détenus palestiniens que le Hamas veut échanger contre ses otages?

Le groupe terroriste a proposé aux autorités israéliennes de relâcher les 240 otages du 7 octobre en échange de la libération des prisonniers palestiniens en Israël. Plusieurs milliers d'entre eux ont été condamnés pour avoir porté atteinte à la sécurité de l'État hébreu.

Le sort des otages détenus par le Hamas est toujours au centre de toutes les préoccupations. La semaine passée via un enregistrement vidéo diffusé par la chaîne de télévision du Hamas, Al-Aqsa, le porte-parole militaire du mouvement islamiste, Abou Obeida, a proposé la libération de ces derniers en échange de la remise en liberté de tous les prisonniers palestiniens détenus en Israël.

Que sait-on de ces prisonniers? Selon des données d'HaMoked, une association israélienne de défense des droits humains, mais aussi celles de la Commission pour les affaires des prisonniers palestiniens, organe de l'autorité palestinienne, ils seraient actuellement entre 5.000 et 10.000 détenus en Israël et en Cisjordanie occupée.

Pour HaMoKed, la moitié d'entre eux, 5.192 précisément, sont des prisonniers sécuritaires, ayant porté atteinte ou soupçonnés d'avoir porté atteinte à la sécurité d'Israël.

Si 2.140 sont déjà condamnés, 1.463 sont en attente de jugement et 1.319 sont en détention administrative, comprendre sans charges et sans que l'on connaisse la date de leur procès. Ces détentions sont vivement critiquées par l'ONU et l'organisation Human Rights Watch. En revanche le nombre de soldats du Hamas, de membres du Jihad islamique ou encore de criminels politiques, reste indéterminé.

Critiques de l'ONU

Pour sa part, l'ONU indique que 4.000 travailleurs gazaouis, qui travaillaient en Israël mais qui ont vu leur permis de travail retiré depuis les attaques du 7 octobre, se retrouvent désormais comme des étrangers illégaux en Israël. Comme l'indique France info, certains ont été arrêtés et d'autres transférés dans des refuges publics en Cisjordanie occupée.

Toujours selon les Nations unies, il y aurait également la présence de journalistes, enseignants et parlementaires dans les geôles israéliennes, mais également d'une centaine d'enfants. Ces incarcérations de mineurs sont critiquées par plusieurs associations dont Amnesty International.

Invité ce mardi matin sur l'antenne de BFMTV, Olivier Rafowicz, porte-parole Tsahal, a indiqué que pour l'heure aucune négociation n'existait avec le Hamas.

"À l'heure ou nous parlons nous sommes en guerre, le Hamas attaque Israël et a massacré 1.400 personnes, kidnappé 230 personnes, il y a plus d'une centaine de disparus... Tout cela réuni nous a obligés à faire la guerre", termine-t-il.
https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV