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Hommage aux victimes françaises du Hamas: l'ambassadrice d'Israël en France se "félicite" de cette cérémonie

L'ambassadrice d'Israël en France, Alona Fisher-Kamm, estime que l'hommage aux victimes françaises de l'attaque du 7 octobre permet de "lutter contre le négationnisme".

"Nous nous félicitons" de l'hommage rendu ce mercredi aux victimes françaises de l'attaque du Hamas, a affirmé ce mercredi 7 février sur BFMTV-RMC l'ambassadrice d'Israël en France Alona Fisher-Kamm. Emmanuel Macron doit rendre un hommage national en fin de matinée aux victimes françaises de l'attaque menée le 7 octobre par le Hamas en Israël.

Avec 42 concitoyens ou Franco-Israéliens tués, trois toujours disparus et présumés otages, quatre otages libérés et six blessés, il s'agit du plus lourd bilan côté français depuis l'attentat de Nice le 14 juillet 2016 (86 morts et plus de 400 blessés). La France compte la première communauté juive d'Europe, avec environ 500.000 personnes, et près de 100.000 ressortissants vivant en Israël, ayant souvent la double nationalité.

L'organisation de cette cérémonie est "très appréciée" des familles des victimes, qui la voient comme "un geste important", a déclaré Alona Fisher-Kamm. "Elles se sentent vraiment honorées d'être ici, honorées par ce geste", a poursuivi l'ambassadrice.

Un hommage pour "lutter contre le négationnisme"

De nombreuses personnalités politiques seront présentes, dont une délégation de La France insoumise. Plusieurs familles de victimes franco-israéliennes des attaques du mouvement islamiste palestinien ont demandé à Emmanuel Macron "d'interdire" la présence des Insoumis à cet hommage, les accusant de "porter une très lourde responsabilité dans l'explosion de la judéophobie" dans le pays. En cause, notamment, le refus de la direction du mouvement de qualifier le Hamas de groupe "terroriste".

De son côté, l'ambassadrice d'Israël en France estime que l'hommage aux victimes permet de "lutter contre le négationnisme".

"Pour moi, la portée de cet événement, c'est tout d'abord donner un nom et un visage" aux victimes du Hamas, a affirmé sur BFMTV-RMC l'ambassadrice d'Israël en France, Alona Fisher-Kamm.

"Pas de justifications" à l'attaque du 7 octobre

"Deuxièmement, c'est lutter contre le négationnisme et le relativisme", a-t-elle ajouté, L'ambassadrice a indirectement appelé LFI à "dire que (le Hamas, NDLR) est un groupe terroriste, qui a massacré des civils" dont le "but est de détruire l'Etat d'Israël, de tuer des juifs et de tuer des Israéliens".

"Il ne faut pas donner de justifications (à l'attaque du 7 octobre, NDLR), il n'y a pas à mettre les choses en contexte", a-t-elle déclaré.

Cet hommage, inédit hors d'Israël, intervient quatre mois jour pour jour après l'assaut du mouvement islamiste palestinien. Cette attaque sans précédent a entraîné la mort de plus de 1.160 personnes, tuées par balles, brûlées vives ou mutilées, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes, et déclenché un conflit toujours en cours à Gaza.

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Enfin, Alona Fisher-Kamm juge que cette cérémonie est "symbolique" et montre que "des pays démocratiques et des États de droit sont menacés et qu'ils doivent combattre ensemble" le terrorisme. "Il ne s'agit pas seulement de soutenir Israël", mais de "soutenir le monde occidental libéral dans son combat contre un groupe terroriste", a estimé l'ambassadrice. "J'imagine" que les personnes invitées à l'hommage "partagent ce concept", a-t-elle appuyé.

Sophie Cazaux