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Hommage aux victimes du 7 octobre: comment va se dérouler la cérémonie aux Invalides ce mercredi?

Emmanuel Macron dans la Cour des Invalides, le 25 août 2023.

Emmanuel Macron dans la Cour des Invalides, le 25 août 2023. - BERTRAND GUAY / AFP

Quatres mois jour pour jour après l'attaque du Hamas contre Israël, une cérémonie d'hommage aux victimes françaises va avoir lieu ce mercredi 7 février aux Invalides. Emmanuel Macron prendra notamment la parole à midi.

Un hommage solennel, quatre mois après l'horreur. Ce mercredi 7 février, une cérémonie aura lieu à Paris, en l'honneur des victimes françaises de l'attaque menée le samedi 7 octobre 2023 par le Hamas en Israël. Ce jour-là, l'offensive du mouvement islamiste a entraîné la mort de plus d'un millier de personnes présentes dans l'État hébreu, en majorité des civils, dont 42 Français.

L'hommage national qui sera rendu par Emmanuel Macron concernera aussi les six autres Français blessés le jour de l'attaque, les quatre otages français du Hamas libérés et les trois autres concitoyens "toujours disparus et présumés otages".

Une cérémonie sous le signe de "la lutte contre l'antisémitisme"

Selon les informations transmises à la presse par le palais présidentiel, la cérémonie débutera à midi avec l'interprétation du Kaddish de Maurice Ravel par l'orchestre de la Garde républicaine. Composée en 1914 par le musicien français, cette mélodie pour piano et violon s'inspire de la prière aux morts du même nom et qui est l'une des pièces centrales de la liturgie juive.

Le président de la République prendra ensuite la parole. Le discours d'Emmanuel Macron sera "placé sous le signe universel de la lutte contre l'antisémitisme et à travers lui (...) toutes les formes de haine, de racisme et d'oppression envers des minorités", selon l'entourage du locataire de l'Élysée.

Suivra ensuite une sonnerie "Aux Morts", une minute de silence et une interprétation de la Marseillaise par le Choeur de l'armée française.

Dans la cour de l'Hôtel des Invalides, chaque victime sera représentée par une photographie avec son nom. Portés par gardes républicains, les portraits quitteront la cour d'honneur et la Marche funèbre de Chopin sera jouée.

Les familles des victimes échangeront avec Emmanuel Macron

Cette cérémonie a été préparée en collaboration avec Yohan Arfi, le président du Crif, et le consistoire de France, institution qui nomme le grand-rabbin de France.

D'autres représentants des cultes - dont Laurent Ulrich, archevêque de Paris et Haïm Korsia, grand rabbin de France - ont également été invités, a-t-on appris. Idem pour les membres du gouvernement ainsi que les présidents des deux chambres du Parlement, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher. L'ancien président François Hollande et des ex-chefs de gouvernement, tels que Dominique de Villepin ou Manuel Valls, figurent également sur la liste des invités. Le président israélien Isaac Herzog ne sera pas présent pour des "raisons d'agenda", mais sera représenté par l'ambassade d'Israël à Paris.

Quant aux familles des victimes, beaucoup d'entre elles ont été acheminées depuis Israël par un vol spécial. À l'issue de la cérémonie, elles échangeront avec le président de la République, indique l'Élysée.

Une polémique sur la présence de LFI

Le rendez-vous de mercredi s'est retrouvé au coeur d'une polémique politique, plusieurs familles de victimes ayant demandé, dans un courrier au chef de l'Etat, que la présence de La France insoumise (LFI) soit "interdite" aux Invalides, à cause notamment de son refus de qualifier le Hamas de groupe "terroriste".

L'Élysée a répondu ce lundi 5 février qu'il s'agissait d'une "cérémonie républicaine" à laquelle, selon le protocole en vigueur depuis 1989, les parlementaires sont invités. Il a aussi souligné qu'un dispositif de sécurité "extrêmement renforcé" serait mis en place

"À chacun d'apprécier l'opportunité ou pas de sa présence puisque les familles se sont exprimées et ont exprimé une forte émotion", a toutefois estimé un conseiller du président, renvoyant la décision aux élus LFI.

Or ces derniers, qu'il s'agisse du coordinateur du mouvement Manuel Bompard ou de la cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot, ont dit vouloir y assister.

Un autre hommage sera rendu ultérieurement aux victimes françaises à Gaza

En début de semaine, Manuel Bompard a aussi estimé qu'il serait "légitime" d'organiser aussi "un moment d'hommage pour des Franco-Palestiniens qui sont aussi morts dans le cadre de ce conflit", à Gaza. "Le président de la République se grandirait à organiser les deux, un autre hommage ou le même, peu importe", a-t-il ajouté

Interrogée sur cette demande, la présidence a répondu qu'un "temps mémoriel" était bien envisagé dans un second temps, selon des modalités qui doivent encore être fixées.

La cérémonie de ce mercredi 7 février "vise à rendre hommage aux victimes d'un attentat terroriste majeur commis par le Hamas", a-t-elle dit, soucieuse de ne pas "mêler les deux types de victimes".

Ariel Guez