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Guerre Israël-Hamas: le chef de l'ONU prévient que le Moyen-Orient est "au bord de l'abîme"

Huit jours après le début de la riposte d'Israël à Gaza en réponse aux attaques du Hamas contre l'État hébreu, le chef des Nations unies Antonio Guterres demande à ce que l'aide humanitaire puisse entrer dans l'enclave palestinienne.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé ce dimanche le Hamas à libérer tous les otages et Israël à autoriser l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, avertissant que le Moyen-Orient était "au bord de l'abîme".

"Gaza manque d'eau, d'électricité et d'autres fournitures essentielles", a déclaré Antonio Guterres dans un communiqué.

Les stocks de nourriture, d'eau, de fournitures médicales et de carburant de l'ONU en Égypte, en Jordanie, en Cisjordanie et en Israël "peuvent être envoyés en quelques heures", a-t-il poursuivi, ajoutant que le personnel "doit être en mesure d'acheminer ces fournitures à l'intérieur et à l'extérieur de Gaza en toute sécurité et sans entrave".

Les otages "ne doivent pas devenir une monnaie d'échange"

Il a demandé au Hamas de libérer les otages "immédiatement" et "sans conditions". "Chacun de ces deux objectifs est valable en soi. Ils ne doivent pas devenir une monnaie d'échange", a déclaré Antonio Guterres, qui a affirmé qu'il était de son devoir de lancer ces deux appels "en ce moment dramatique, alors que nous sommes au bord de l'abîme au Moyen-Orient".

Plus de 1.400 personnes ont été tuées en Israël lors de l'attaque perpétrée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien Hamas, surtout des civils, dont des enfants, et plus de 150 personnes prises en otage, selon des responsables israéliens.

A Gaza, désormais en état de siège, la riposte israélienne a tué 2.670 personnes, dont plus de 700 enfants, et fait 9.600 blessés, selon un bilan des autorités locales.

Face aux frappes aériennes israéliennes de représailles contre la bande de Gaza et après les appels de l'armée à évacuer le nord du territoire palestinien, plus d'un million de personnes ont été déplacées en une semaine dans ce territoire de 362 km2, qui compte au total 2,4 millions d'habitants, selon l'ONU.

A.G avec AFP