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Iran

Iran: une série d'attaques terroristes fait au moins cinq morts

Le drapeau iranien. (photo d'illustration)

Le drapeau iranien. (photo d'illustration) - AFP

Au moins cinq membres des forces de l'ordre iraniennes sont morts suite à des attaques revendiquées par un groupe jihadiste pakistanais dans le sud-est du pays.

Au moins cinq membres des forces de l'ordre ont été tués dans deux attaques terroristes revendiquées par un groupe jihadiste et ayant visé notamment un poste de police, au Sistan-Baloutchistan, dans le sud-est de l'Iran, a rapporté jeudi la télévision d'État.

"Cinq membres des Gardiens de la révolution (l'armée idéologique de l'Iran, NDLR) et de la police sont morts en martyrs lors de deux attaques terroristes nocturnes contre une base des Gardiens à Rask et un poste de police à Chabahar", près de la frontière pakistanaise, a indiqué à la télévision le vice-ministre de l'Intérieur, Majid Mirahmadi.

Groupe jihadiste basé au Pakistan

De son côté, le commandant de l'armée de terre des Gardiens, le général Mohammad Pakpour, a déclaré à la télévision que 15 des assaillants avaient été tués lors des affrontements avec les forces de l'ordre. Un premier bilan donné par le général faisait état de huit morts parmi les auteurs de l'attaque. Il a aussi précisé que 10 policiers avaient été blessés au cours de l'épisode de violences qui a commencé mercredi soir.

Le groupe jihadiste Jaish al-Adl (Armée de la Justice en arabe), basé au Pakistan, a revendiqué ces attaques via ses pages sur Telegram.

Jaish al-Adl a été formé en 2012 par des activistes séparatistes baloutches, une minorité de quelque 10 millions de personnes majoritairement sunnites réparties entre l'Iran, le Pakistan et l'Afghanistan. Il est considéré comme une "organisation terroriste" par l'Iran, majoritairement chiite, ainsi que par les Etats-Unis.

Onze policiers tués en décembre

En décembre, Jaish al-Adl avait déjà revendiqué une attaque contre un poste de police de Rask, qui avait coûté la vie à onze policiers iraniens.

Mi-janvier, l'Iran avait mené une frappe contre le quartier général au Pakistan de ce groupe, selon l'agence de presse iranienne Mehr. L'Iran et le Pakistan s'accusent fréquemment de permettre à des groupes rebelles d'opérer à partir de leurs territoires respectifs pour lancer des attaques.

A.G avec AFP