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Irak

Le journaliste français détenu en Irak présenté mardi devant un juge

Nadir Dendoune sur le plateau du Grand journal, en septembre 2012.

Nadir Dendoune sur le plateau du Grand journal, en septembre 2012. - -

Nadir Dendoune, 40 ans, a été arrêté le 23 janvier à Bagdad, où il s'est rendu pour des reportages en vue du dixième anniversaire de l'invasion de l'Irak le 20 mars.

La première comparution devant un juge d'instruction du journaliste français Nadir Dendoune, détenu depuis treize jours en Irak, a été reportée à mardi en raison de l'absence d'interprète.

"La comparution aura lieu mardi. Nous avons dû trouver un interprète", a expliqué une source qui a requis l'anonymat.

Le président du Syndicat des journalistes irakiens Mouayyed Al-Lami avait d'abord annoncé que cette première comparution devait avoir lieu lundi, tout en disant son espoir que la libération intervienne "cette semaine".

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Mardi, Nadir Dendoune devrait être assisté de son avocat, d'après la source judiciaire.

Le Syndicat des journalistes irakiens a dit avoir "mandaté son conseiller juridique Nama al-Roubaiye pour défendre le journaliste après avoir obtenu le feu vert de Nadir Dendoune et du consulat de France" à Bagdad.

Le consul de France à Bagdad Mouayyed Al-Lami qui a rendu visite samedi à Nadir Dendoune a précisé que ce dernier avait été examiné par un médecin de l'ambassade de France et qu'il se portait bien.

Photographie de "sites sensibles"

Nadir Dendoune, 40 ans, a été arrêté le 23 janvier à Bagdad, où il s'est rendu pour des reportages en vue du dixième anniversaire de l'invasion de l'Irak le 20 mars.

Il disposait d'un visa de journaliste et d'une lettre de mission du mensuel Le Monde diplomatique, précise son comité de soutien.

Il a été arrêté alors qu'il se rendait vers une usine de traitement d'eau à Bagdad où il avait été bouclier humain en 2003 pour protester contre les frappes alliées.

Lors de son arrestation, le journaliste français était en possession d'un appareil photo avec lequel il avait pris des clichés du quartier général des services de renseignement irakiens, ainsi que de barrages de la police et de l'armée.

"Il est formellement interdit de prendre ce genre de photos sans être muni d'une autorisation", a souligné cet interlocuteur.

Un responsable des forces de sécurité irakiennes a affirmé que Nadir Dendoune avait photographié des "sites sensibles appartenant au dispositif sécuritaire", sans préciser lesquels.