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Irak

"Il rendait service à tout le monde": l'hommage émouvant du frère du soldat français tué en Irak

Photo du sergent Nicolas Mazier tué en Irak lundi 28 août.

Photo du sergent Nicolas Mazier tué en Irak lundi 28 août. - État major des armées

Quelques heures après l'annonce de la mort de Nicolas Mazier, militaire français tué en Irak, son frère a décrit un homme "présent" pour tout le monde qui s'est engagé pour "le confort qu'on a tous".

Au soir de la mort de Nicolas Mazier, membre des forces spéciales françaises tué lundi en Irak lors d'une opération anti-jihadiste en appui de l'armée irakienne, son frère a pris la parole sur TF1 depuis Dole, dans le Jura.

"Il rendait service à tout le monde. Dès qu'il y avait quelqu'un qui avait besoin d'aide, il était tout le temps présent", s'est rappelé, ému, Bruno Mazier.

Sergent du commando parachutiste de l'air n°10, Nicolas Mazier a été mortellement touché lors d'un échange de tirs avec un groupe de terroristes retranchés à une centaine de kilomètres au nord de Bagdad.

Deux autres soldats français ont perdu la vie en Irak en août, l'un dans un accident et le second lors d'un "exercice opérationnel".

Un engagement pour les autres

Environ 600 militaires français sont toujours déployés dans la région dans le cadre de l'opération Chammal, qui comprend un volet formation et conseil des forces irakiennes et un volet appui aérien au profit de la coalition internationale Inherent Resolve contre Daesh, créée en 2014.

Malgré la rudesse des missions sur le terrain, le soldat ne s'en plaignait pas auprès de ses proches, selon Bruno Mazier. "Mon frère ne voulait pas trop nous embarquer là-dedans (...) Le mauvais côté de ce qu'il pouvait voir sur le terrain, il le gardait pour lui. Il ne voulait vraiment pas le véhiculer. Après moi, je le regrettais, parce que je voulais quand même partager un peu ces moments avec lui", a-t-il détaillé.

Il a alors salué l'engagement de tous les hommes et femmes, comme son frère, qui empêchent les groupes islamistes de proliférer au Moyen-Orient ou dans le Sahel. "Je sais pourquoi ils s'engagent, pourquoi ils y vont. C'est pour le confort qu'on a tous, pour qu'on n'ait pas toutes ces saloperies qui viennent sur le territoire", a-t-il concédé malgré la "colère".

Ce lundi matin, l'Élysée a salué avec une "vive émotion" la mémoire de Nicolas Mazier. "La Nation pleure de nouveau aujourd'hui l'un de ses fils (...) J'adresse mes condoléances à sa famille, ses proches et à ses frères d'armes. Face au terrorisme, la France ne reculera pas" a de son côté réagi le ministre des Armées, Sébastien Lecornu.

Théo Putavy