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Les grands événements de 2019 racontés par les flashs de l'AFP

Abou Bakr al-Baghdadi, Jacques Chirac et Karl Lagerfeld sont morts dans le courant de l'année 2019

Abou Bakr al-Baghdadi, Jacques Chirac et Karl Lagerfeld sont morts dans le courant de l'année 2019 - AL-FURQAN MEDIA / PATRICK KOVARIK / AFP

En 2019, l'Agence France-Presse a transmis aux médias français neuf informations capitales par voie de "flash", le niveau le plus important des dépêches.

Crise des gilets jaunes, mort de Jacques Chirac et du chef autoproclamé de Daesh, incendie de Notre-Dame de Paris et de la forêt amazonienne au Brésil, lancement d'une procédure de destitution contre Donald Trump, rencontre historique entre le président américain et son homologue nord-coréen, crises sociales aux quatre coins du monde... l'année 2019 a été mouvementée tant en France qu'à l'étranger.

Parmi les grands événements qui ont marqué les douze derniers mois, neuf ont fait l'objet d'un "flash" de l'Agence France-Presse (AFP), le niveau le plus important des dépêches envoyées aux médias réservé à des nouvelles de très grande envergure.

Les heures indiquées correspondent à l'heure française à laquelle les flashs ont été transmis aux rédactions.

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Le 19 février à 13h03, l'AFP envoie son premier "flash" de l'année pour annoncer la mort de Karl Lagerfeld, qualifié par l'agence de "star planétaire de la mode", à l'âge de 85 ans. Avant même de publier un portrait de l'ancien directeur artistique de Chanel, l'agence partage la réaction de Bernard Arnault, PDG du groupe de luxe LVMH qui possède la célèbre maison de couture. L'homme d'affaires se dit "infiniment attristé" et rend hommage à "son ami très cher".

S'ensuivent de nombreux papiers consacrés au "prolifique Kaiser de la mode": un portrait détaillé retraçant l'ensemble de sa carrière, les dates clés de sa vie professionnelle, ses nombreuses formules chocs, sa relation avec Yves-Saint-Laurent, les réactions des grands couturiers internationaux...

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Le 23 mars, à 7h19, l'AFP indique que le dernier territoire de Daesh en Syrie "est tombé". L'agence rapporte les propos du porte-parole des forces démocratiques syriennes qui annonce "la totale élimination du soi-disant califat et une défaite territoriale à 100% de l'EI" (acronyme de l'État islamique, autre nom de Daesh).

Cette annonce intervient après des semaines de violents combats dans la région de Baghouz, à l'est de la Syrie, proche de la frontière irakienne, et vient clôturer (du moins temporairement) huit ans de conflit en Syrie contre Daesh.

Les forces démocratiques syriennes annoncent avoir vaincu Daesh à Baghouz, le 23 mars 2019
Les forces démocratiques syriennes annoncent avoir vaincu Daesh à Baghouz, le 23 mars 2019 © GIUSEPPE CACACE / AFP
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Le 2 avril, après des semaines de mobilisation citoyenne contre sa candidature pour un cinquième mandat, le président algérien Abdelaziz Bouteflika remet sa démission au Conseil constitutionnel. Reprenant les médias locaux officiels, l'AFP adresse la nouvelle aux rédactions dans un flash à 21h, puis transmet des papiers plus détaillés revenant sur la contestation à laquelle le chef d'Etat faisait face depuis plus d'un mois.

Cette démission intervient quelques jours après la demande, par le chef de l'armée algérienne, de l'application de l'article 102 de la Constitution. Le 26 mars, Ahmed Gaïd Salah avait ainsi réclamé qu'Abdelaziz Bouteflika soit déclaré "inapte" à exercer ses fonctions, afin de "garantir la continuité de la souveraineté de l'Etat".

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Après des semaines de soulèvement populaire, le président soudanais Omar el-Béchir se voit finalement destitué par l'armée le jeudi 11 avril. L'homme, qui dirigeait son pays d'une main de mer depuis trente ans, a été renversé par un coup d'Etat et remplacé par un "conseil militaire de transition" pour deux ans, rapporte l'AFP dans une dépêche détaillée envoyée à 14h52, une heure pile après le "flash".

Simultanément, l'agence annonce qu'Omar el-Béchir a été placé en détention par l'armée soudanaise, qu'un cessez-le-feu a été décrété sur tout le territoire soudanais et que les frontières et l'espace aérien ont été fermés "jusqu'à nouvel ordre".

Le ministre de la Défense soudanais Awad Ibn Ouf annonce la destitution du président Omar el-Béchir le 11 avril 2019
Le ministre de la Défense soudanais Awad Ibn Ouf annonce la destitution du président Omar el-Béchir le 11 avril 2019 © SUDAN TV / AFP
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Le 30 juin 2019 peu avant 9 heures, Donald Trump est le premier président américain à fouler le sol de la Corée du Nord, à l'occasion d'une rencontre historique avec Kim Jong-Un dans la zone démilitarisée qui sépare les deux Corées depuis la fin de la guerre (1950-53).

"Le chef de la Maison Blanche a franchi la limite qui marque la séparation entre les deux Corées dans le village de Panmunjom, où a été signé l'armistice de 1953. Jamais aucun président américain avant lui n'avait foulé le sol de la Corée du Nord", précise le premier "urgent" de l'AFP.

"C'est un grand jour pour le monde", s'est félicité Donald Trump. "Cela signifie que nous voulons mettre un terme à un passé fâcheux et essayer de créer un avenir nouveau."
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Le vendredi 6 septembre à 7h07, l'AFP annonce la mort de l'ancien président du Zimbabwe Robert Mugabé à l'âge de 95 ans. Une information initialement révélée par son successeur à la tête du pays, Emmerson Mnangagwa.

"C'est avec la plus grande tristesse que j'annonce le décès du père fondateur du Zimbabwe et de l'ancien président, le commandant Robert Mugabe", avait déclaré l'actuel président dans un tweet quelques minutes plus tôt.

Dans les heures qui suivent, l'agence publie une série de dépêches dépeignant le portrait du défunt, qu'elle présente comme "un héros de l'indépendance devenu despote". Ses formules chocs et ses relations tumultueuses avec l'Occident font également l'objet d'autres papiers.

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Le 26 septembre à 11h55, la nouvelle tombe: Jacques Chirac est mort à l'âge de 86 ans. Une information annoncée directement par la famille de l'ancien président de la République à l'AFP.

"Le président Jacques Chirac s'est éteint ce matin au milieu des siens. Paisiblement", a déclaré Frédéric Salat-Baroux, époux de Claude Chirac, au service politique de l'agence.

Dans les minutes qui suivent, de très nombreuses réactions politiques sont rapportées par l'AFP qui publie par ailleurs un long portrait de Jacques Chirac, un papier rassemblant les grandes dates de sa carrière, un autre sur les relations tumultueuses qu'il entretenait avec Nicolas Sarkozy et celles plus amicales avec Alain Juppé, le couple qu'il formait avec Bernadette, un récapitulatif de ses célèbres "petites phrases" ou encore les premiers hommages que rendent les Français à l'ancien président. Dans la journée, plus de 80 dépêches relatives à la mort de Jacques Chirac sont envoyées aux rédactions françaises.

Trois jours plus tard, l'AFP dévoile par ailleurs sur son blog "Making of" les coulisses de l'annonce de la mort de l'ancien président.

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Après des rumeurs diffusées dans la presse américaineDonald Trump confirme la mort du chef autoproclamé de Daesh, Abou Bakr al-Baghdadi, dans un raid américain en Syrie le 27 octobre en début d'après-midi. Une information envoyée par l'AFP à 14h18.

Lors d'une allocution retransmise en direct de la Maison Blanche, le président américain dévoile les détails de la mort de l'un des hommes les plus recherchés au monde.

"Il est mort après avoir couru dans un tunnel sans issue, gémissant, pleurant et criant. Son corps a été mutilé par l'explosion. (...) Il a passé ses derniers moments dans la peur, terrifié par les américains", déclare Donald Trump.

Il faudra attendre le 31 octobre pour que l'organisation jihadiste confirme la mort de son chef et désigne son successeur, Abou Ibrahim al-Hachemi al-Qourachi.

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Après trois semaines de vives protestations contre la réélection d'Evo Morales à un quatrième mandat, l'AFP rapporte le dimanche 10 novembre à 21h54 la démission du président bolivien. Lors d'une allocution retransmise à la télévision, le chef d'Etat déclare: "Je renonce à mon poste de président", quelques heures après avoir annoncé la convocation de nouvelles élections.

Dans une dépêche diffusée à 22h46, l'AFP dresse le portrait d'Evo Morales, "le plus ancien président d'Amérique Latine", qui a été "chassé par la rue", et rappelle les grandes dates de la carrière de l'homme politique, élu président pour la première fois en 2006.

Dès le lendemain, Evo Morales, visé par un mandat d'arrêt selon lui "illégal", quitte son pays pour le Mexique, qui lui a accordé l'asile politique.

Mélanie Rostagnat