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Le premier Emirati s'envole pour la station spatiale internationale

Les trois astronautes Hazza Al Mansouri,  Oleg Skripochka et Jessica Meir montent à bord du Soyuz avant le décollage

Les trois astronautes Hazza Al Mansouri, Oleg Skripochka et Jessica Meir montent à bord du Soyuz avant le décollage - Maxim Shipenkov / POOL / AFP

Trois astronautes ont décollé ce mercredi d'une aire de lancement au Kazakhstan vers la station spatiale internationale. Hazza Al Mansouri est le premier citoyen des Emirats Arabes Unis à aller dans l'espace.

Trois astronautes, parmi lesquels Hazza Al Mansouri, le premier citoyen des Emirats arabes unis dans l'espace, ont décollé mercredi du cosmodrome russe de Baïkonour, au Kazakhstan, à destination de la Station spatiale internationale (ISS).

Le vaisseau Soyouz MS-15 emportant Hazza Al Mansouri, l'Américaine Jessica Meir et le Russe Oleg Skripotchka a quitté sans encombre à 13h57 les steppes kazakhes pour un voyage d'environ six heures jusqu'à la station orbitale internationale.

La capsule dans laquelle ont pris place les trois astronautes s'est correctement séparée de la fusée très exactement 8 minutes et 48 secondes après le décollage, atteignant l'orbite qui lui permettra de rejoindre l'ISS, a précisé Roskosmos sur Twitter. L'amarrage avec l'ISS est prévu à 19h45.

Hazza Al Mansouri, premier Emirati envoyé à l'ISS

A 35 ans, Hazza Al Mansouri permet aux Emirats d'intégrer le petit club des pays arabes ayant envoyé un homme dans l'espace, devancés par l'Arabie saoudite en 1985 et la Syrie en 1987. Ce pilote de chasse deviendra aussi le premier astronaute d'un pays arabe à fouler l'ISS.

Hazza Al Mansouri, dont la participation à ce vol n'a été confirmée que très tardivement et qui a été sélectionné parmi plus de 4022 candidats, a partagé son "réel honneur" de participer à cette mission, qui provoque une immense ferveur aux Emirats. S'il doit procéder à quelques expériences scientifiques, il emporte aussi avec lui trente graines d'un arbre typique des Emirats qui seront plantés à travers le pays à son retour.

Au cours de la traditionnelle conférence de presse organisée la veille du décollage, il a expliqué que son ambition était de "faire que cette mission soit réussie et revenir avec beaucoup de connaissances". "Le rêve est devenu réalité", a-t-il ajouté, précisant qu'il retransmettrait et partagerait ses prières quotidiennes avec la Terre.

"Quelques heures avant le vol et je suis rempli d'un indescriptible sentiment de joie et de sidération. Aujourd'hui, je porte les rêves et les ambitions de mon pays à une toute autre dimension", a-t-il publié sur Twitter quelques heures avant de s'envoler.

L'ISS, un "rare exemple de coopération"

L'arrivée des trois astronautes portera à neuf le nombre d'occupants de la station orbitale, un record depuis septembre 2015. Hazza Al Mansouri ne restera que huit jours sur la station: son retour est prévu le 3 octobre en même temps que le Russe Alexeï Ovtchinine et l'Américain Nick Hague, qui sont eux en apesanteur depuis mars.

Il s'agissait du dernier décollage depuis l'aire de lancement "Gagarine", celle d'où était parti le premier vol habité dans l'espace en 1961 avec à son bord Iouri Gagarine. Après bien des hésitations, les autorités russes ont décidé de ne pas aménager cette aire de lancement pour les nouvelles fusées Soyouz qui seront utilisées à partir des prochains lancements. Elles s'envoleront d'un autre pas de tir de Baïkonour.

La Station spatiale internationale est un rare exemple de coopération entre la Russie et les Etats-Unis dans un contexte de tensions sans précédent depuis la Guerre froide. Seize pays participent à l'ISS, qui a coûté au total 100 milliards de dollars, une somme payée en majeure partie par les États-Unis et par la Russie.

JG, avec AFP