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"Le danger est permanent": un Français à Kiev raconte les frappes russes dans la capitale ukrainienne

Jérémy, un Français habitant à Kiev, raconte ne pas avoir "senti de panique dans les rues" alors que la ville a été bombardée ce lundi. "On s'habitue à être en guerre", dit-il.

Jérémy, un Français résidant à Kiev, est revenu pour BFMTV sur sa journée dans la capitale ukrainienne, alors qu'une pluie de missiles russes a visé de nombreuses installations civiles.

"L'alerte a été donnée assez tôt, à 6h47. Et le premier missile qui a touché le sol, c'était à 8h15, donc on était au courant", a-t-il déclaré. "On n'oublie jamais qu'on est dans un pays en guerre", a souligné Jérémy, décrivant l'ambiance à Kiev comme celle d'une "ville morte".

"Après la première explosion, on a des doutes. Mais à la deuxième, on comprend" qu'il y a des bombardements. "Et on se dit que ça y est, c'est reparti."

"Il n'y a pas de panique"

"Même si la ville n'était pas visée depuis quatre mois, on est en guerre. Il n'y a pas de panique", assure Jéremy, qui affirme ne s'être mis à l'abri dans le métro de la capitale ukrainienne qu'après avoir entendu deux détonations. "J'y suis resté pendant trois heures."

"Même si on sait qu'on est dans un pays en guerre, on s'habitue à être en guerre. Je ne vais pas dire qu'on a moins peur du danger parce que le danger est permanent. Mais j'ai réagi comme ça", justifie l'expatrié français.

Une attitude, selon lui, qui est aussi celle de nombreux Ukrainiens. "La semaine dernière, il y a eu une alerte. Les gens ont été invités à sortir d'un magasin pour aller s'abriter, je peux vous garantir qu'ils sont restés dehors. (...) Il n'y a pas une lassitude, mais un relâchement", dit Jéremy.

Ce lundi soir, certaines lumières de la ville sont restées éteintes au coucher du soleil. Ça donnait vraiment l'impression d'une "ville morte", lance le Français.

Ariel Guez