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L'ex-président de l'Ukraine, Petro Porochenko, appelle à "la dépoutinisation du monde"

Petro Porochenko, désormais député à la Rada et qui fut surtout le président de l'Ukraine entre 2014 à 2019, a répondu à BFMTV pour le premier anniversaire de l'invasion russe.

Petro Porochenko, qui fut le président de l'Ukraine de 2014 à 2019, s'est exprimé dans l'édition spéciale diffusée ce vendredi soir par BFMTV pour le premier anniversaire de l'invasion de son pays par la Russie.

Celui qui est désormais député - bien que cité dans de multiples procédures judiciaires depuis la fin de son mandat présidentiel jusqu'à être accusé de haute trahison -, a réclamé une "dépoutinisation du monde".

"La dépoutinisation c'est comme la dénazification"

"Il faut dépoutiniser le monde. Il faudra faire comme pour la dénazification après la seconde guerre mondiale. C’est la même chose, la dépoutinisation", a-t-il expliqué. Depuis le début de la guerre, ce richissime homme d'affaires a mis à profit sa fortune - estimée à plus d'un milliard de dollars - et son maintien en liberté par la justice pour armer un bataillon qui a pris son nom.

Il a pu voir de ses yeux les ravages causés par les Russes, les attribuant directement à Vladimir Poutine: "C’était impossible de dormir après avoir vu ça. C’est le style de guerre de Poutine."

"L’attaque sur le théâtre de Marioupol, les attaques à Irpin, c’est à vomir", a-t-il décrit: "Poutine est un criminel de guerre, il est de notre responsabilité de restaurer la justice, c’est que demandent l’Ukraine et le monde. Poutine devrait être en prison".

Auparavant, l'ex-chef d'État a été invité à commenter les déclarations d'Emmanuel Macron qui a souhaité samedi dernier "la défaite de la Russie", tout en précisant qu'il ne désirait pas "son écrasement".

"Que la Russie soit écrasée ou non, ça ne m’intéresse pas, ce n’est pas important", a balayé Petro Porochenko. "Je pense que pour gagner la guerre, il faut en premier lieu regagner l’intégralité du territoire ukrainien. Les Russes doivent dégager d’Ukraine", a-t-il lancé.

Robin Verner
Robin Verner Journaliste BFMTV