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Ivanka Trump veut "modérer le sentiment nationaliste" à la Maison Blanche

Ivanka Trump, la fille du président des États-Unis, a le statut de conseillère

Ivanka Trump, la fille du président des États-Unis, a le statut de conseillère - John MACDOUGALL / AFP

Dans un portrait publié dans la presse américaine, la fille du président américain se veut une "force de modération" contrebalançant l'influence d'un "sentiment nationaliste" autour de Donald Trump.

Aux Etats-Unis sortait ce mardi le livre Women who work (Les femmes qui travaillent, en français), un ouvrage de l'ex-mannequin et chef d'entreprise Ivanka Trump. Mais aujourd'hui, la fille du président des Etats-Unis a abandonné ces anciens rôles pour embrasser une carrière politique aux côtés de son père, dont elle est la conseillère. Dans un long portrait publié sur son site internet, le New York Times s'est penché sur la position particulière d'Ivanka Trump au sein de la nouvelle administration Trump. 

L'une des rares à avoir l'oreille de son père

Si la jeune femme de 35 ans est novice à Washington, elle n'en a pas moins un pouvoir d'influence certain à la Maison blanche. Elle se permet ainsi de convoquer certains hauts responsables pour discuter de multiples sujets, comme Nikki R. Haley, l'ambassadrice américaine auprès de l'ONU, avec qui elle a évoqué la question d'acheminer une aide humanitaire vers la Syrie, mais aussi le secrétaire d'Etat au Trésor, qu'elle voit désormais chaque semaine. Mais c'est sa relation avec le président américain qui retient l'attention. 

Selon le journal new-yorkais, Ivanka Trump s'est ouverte de sa volonté d'"agir comme une force de modération au sein d'une administration entraînée par le sentiment nationaliste". Une sorte d'anti-Stephen Bannon, ce conseiller de Donald Trump dont les opinions ont souvent été taxées de nationalisme? En tout cas, alors que l'étoile du conseiller a sensiblement pâli dans les cieux de Washington, les liens entre Donald Trump et sa fille semblent toujours aussi solides.

"J'ai modifié un tout petit peu sa position"

Ainsi, le chef d'Etat demande régulièrement à Ivanka Trump de passer le voir dans le bureau Ovale afin de recueillir son sentiment. Elle se permet même à l'occasion d'écarter l'équipe présidentielle, en se contentant de dire: "J'ai besoin qu'on me laisse dix minutes seule avec mon père". Elle continue d'ailleurs de l'appeler "Papa", sans lui donner le rituel "monsieur le Président".

Au sein de cette administration, elle parvient à formuler des critiques à un homme qui refuse généralement d'en entendre d'une autre bouche, et peut même espérer le faire changer d'avis. "Je donne tout dans certains échanges et il est possible que j'ai le dessous. Mais peut-être qu'en chemin j'ai modifié un tout petit peu sa position. Et c'est très bien", tempère-t-elle auprès du New York Times

Pas exempte de critiques

Ivanka Trump partage avec son père le goût des superlatifs, mais aussi certains blâmes. Ainsi, alors qu'elle dit vouloir s'engager dans la lutte contre l'inégalité hommes-femmes, certaines de ses anciennes employées ont souligné que, dans un passé récent, elle se montrait rétive à la simple idée d'accorder des congés maternité au sein de sa société.

En avril, celle qui affirme "faire des efforts pour apprendre", passait son premier baptême du feu hors les murs. En compagnie, entre autres, de la chancelière allemande Angela Merkel, et de Christine Lagarde, la directrice générale du Fonds monétaire international, Ivanka Trump a participé au "G20 des femmes" à Berlin. L'accueil de son discours y a été pour le moins mitigé. 

R.V.