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Fukushima: un robot pourrait avoir trouvé du combustible nucléaire fondu

L'enceinte de confinement du réacteur 3 de la centrale de Fukushima dans le nord-est du Japon, le 10 février 2016

L'enceinte de confinement du réacteur 3 de la centrale de Fukushima dans le nord-est du Japon, le 10 février 2016 - TORU HANAI, POOL/AFP/Archives

Un robot a été dépêché cette semaine dans l'enceinte de confinement du réacteur 3 de la centrale saccagée de Fukushima.

Un robot a repéré pour la première fois ce qui pourrait être du combustible nucléaire fondu dans le réacteur 3 de la centrale japonaise accidentée de Fukushima. Lors de trois jours d'inspection par un robot sous-marin, de grandes quantités de résidus et dépôts solidifiés ont en effet été repérées dans l'enceinte de confinement primaire du réacteur 3 de la centrale, a annoncé l'exploitant de la centrale, Tokyo Electric Power Co (Tepco).

"Il y a une forte probabilité que ces amas solidifiés soient un mélange de métal fondu et de combustible" nucléaire, a déclaré un porte-parole de Tepco, précisant que la compagnie allait procéder à des analyses supplémentaires des images.

Les investigations du robot sous-marin, un engin télécommandé de 30 centimètres de long et 13 de large, étanche et muni d'une caméra, ont pris fin samedi. Tepco a indiqué que ces images sont "très probablement" la première observation de combustible fondu dans la centrale depuis le tsunami qui a frappé le 11 mars 2011 la côte nord-est du Japon.

Le démantèlement pourrait prendre 40 ans

Les cœurs de trois des six réacteurs de la centrale de Fukushima Daiichi étaient entrés en fusion après le tsunami, en raison de l'arrêt des systèmes de refroidissement. Comparativement aux réacteurs 1 et 2, le réacteur 3 est celui dont le combustible fondu est probablement le plus tombé dans l'enceinte de confinement, estime Tepco.

Réussir à localiser ces restes de combustible est une opération essentielle afin de procéder à l'assainissement de la centrale de Fukushima Daiichi. En décembre, le gouvernement japonais avait indiqué que le démantèlement des installations et la décontamination de l'environnement prendraient au moins quatre décennies en raison du haut niveau de radiation qui ralentit les opérations.

Me.R. avec AFP