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Ukraine

"Vous nous reverrez": un groupe russe anti-Poutine assure qu'il y aura de nouvelles incursions en Russie

Des membres du RDK dans un cliché partagé sur Telegram le 18 mai 2023

Des membres du RDK dans un cliché partagé sur Telegram le 18 mai 2023 - @russvolcorps - Telegram

Le RDK, Corps des volontaires russes, a mené avec un autre groupe russe combattant aux côtés des forces ukrainiens une incursion armée en territoire russe en début de semaine.

"Je pense que vous nous reverrez de ce côté". En Ukraine, tout près de la frontière avec la Russie, Denis Kapustin, chef des Corps des volontaires russes (RDK), s'est exprimé après que son groupe ait revendiqué une incursion armée dans la région de Belgorod.

Il a promis d'autres actions de ce type. "Il faut être un peu patient et attendre quelques jours", a-t-il affirmé, expliquant ne pas pouvoir faire de révélations, notamment sur les lieux prochainement ciblés.

"La frontière est assez longue, mais il y aura encore un endroit où les choses deviendront chaudes", a-t-il ajouté dans des propos rapportés par SkyNews.

"Satisfait du résultat"

Le groupe RDK a déclaré être à l'origine d'une opération qualifiée de "terroriste" par Moscou sur le territoire russe, qui a notamment entraîné l'évacuation des civils. Pourtant, les membres de cette unité sont russes mais combattent aux côtés de l'Ukraine, notamment dans l'objectif de renverser le président Vladimir Poutine.

Alors que le Kremlin a affirmé avoir "écrasé" avec son aviation et son artillerie les responsables de l'incursion, Denis Kapustin s'est dit "satisfait du résultat" de cette attaque. Il a déclaré que ses troupes avaient tenu "environ 42 kilomètres carrés" du territoire russe "pendant un certain temps".

"Nous luttons pour la liberté, nous luttons contre l'injustice, nous luttons contre la torture, nous luttons contre les actes terribles de brutalité policière".

En outre, le chef militaire a annoncé que deux combattants du RDK ont été blessés, contredisant ainsi les déclarations de Moscou qui clamait que 70 "terroristes ukrainiens" avaient été tués dans l'opération "antiterroriste".

Parallèlement, la légion Liberté pour la Russie, une autre unité russe anti-Kremlin qui a participé à l'incursion, a dit avoir subi deux pertes dans leurs rangs.

Moscou promet une "réponse sévère"

Denis Kapustin a indiqué que son groupe avait réussi à s'emparer de "quelques armes", dont un véhicule blindé de transport de troupes, et à faire des prisonniers au cours de l'opération, avant de quitter le territoire russe au bout de 24 heures.

Interrogé sur la question, il a démenti les accusations selon lesquelles le RDK utiliserait des armes occidentales lors de leurs opérations en Russie. Les autorités russes ont notamment publié des photos de véhicules américains détruits, apparemment sur les lieux des combats dans la région de Belgorod.

"Je sais exactement où j'ai obtenu mes armes, malheureusement pas auprès des partenaires occidentaux", a-t-il soutenu.

Le chef du RDK a assuré que l'Ukraine ne soutenait son groupe armé qu'avec des fournitures médicales, de l'essence et de la nourriture, martelant que chaque décision précise au-delà du territoire ukrainien "est notre propre décision", alors que Kiev maintient ne jamais mener d'actions en Russie.

De son côté, le ministre russe de la Défense Sergei Choïgu a promis une "réponse sévère" à toute nouvelle incursion.

Salomé Robles