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Guerre en Ukraine: le chef de Wagner annonce que 20.000 de ses soldats sont morts dans la bataille de Bakhmout

Une vue aérienne de Bakhmout, en Ukraine, le 28 février 2023.

Une vue aérienne de Bakhmout, en Ukraine, le 28 février 2023. - AFPTV / AFP

Parmi ces soldats tués, la moitié était des condamnés russes recrutés par Wagner pour combattre en Ukraine selon Evguéni Prigojine.

Le chef de la milice militaire Wagner a déclaré sur son compte Telegram que 20.000 de ses combattants avaient été tués dans la bataille pour la ville ukrainienne de Bakhmout, rapporte le journal britannique The Guardian.

Dans ce même message, Evguéni Prigojine a averti que la Russie pourrait faire face à une autre "révolution" si ses dirigeants n'amélioraient pas sa gestion de la guerre en Ukraine.

En outre, il a indiqué que 20% des 50.000 condamnés russes qu'il a recruté pour combattre en Ukraine ont été tués ces derniers mois, un nombre proche de celui des combattants professionnels morts au combat.

Evguéni Prigojine a également accusé l'armée russe de procéder à une disparité sociale dans ce conflit, les fils issus de familles pauvres étant renvoyés du front dans des cercueils en zinc tandis que les enfants de l'élite russe "agitaient leurs culs" au soleil.

5900 soldats russes tués selon le dernier bilan de Moscou

"Cette fracture peut se terminer comme en 1917 par une révolution", a prévenu le chef de la milice, "d'abord les soldats se lèveront, et après cela leurs proches se lèveront. Ils sont déjà des dizaines de milliers – des proches de ceux qui ont été tués. Et il y en aura probablement des centaines de milliers – nous ne pouvons pas éviter cela".

Si le chiffre avancé par Evguéni Prigojine est particulièrement important côté russe, où Moscou garde secret le nombre de tués et de blessés, le patron de Wagner a affirmé que les pertes ukrainiennes sont beaucoup plus lourdes: "J'ai trois fois moins de tués et (...) environ deux fois moins de blessés",

L'armée russe a publié son dernier bilan en septembre 2022, faisant état de 5900 morts dans ses rangs.

Hugues Garnier Journaliste BFMTV