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Ukraine

Français tués en Ukraine: les deux humanitaires travaillaient pour une ONG suisse, l'association dénonce une "attaque que rien ne justifie"

Des immeubles détruits après des frappes à Kherson, en Ukraine, le 2 février 2024

Des immeubles détruits après des frappes à Kherson, en Ukraine, le 2 février 2024 - Services d'urgence ukrainiens - AFP

Deux volontaires français sont morts et trois autres ont été blessés jeudi 1er février dans une frappe russe dans le sud de l'Ukraine. L'ONG suisse pour laquelle ils travaillaient dénonce une "attaque brutale que rien ne justifie".

Les deux humanitaires français tués jeudi dans le sud de l'Ukraine lors d'un bombardement russe travaillaient pour l'ONG suisse Entraide protestante suisse (EPER), a annoncé ce samedi 3 février l'organisation dans un communiqué.

Les deux victimes ont péri lors d'une frappe sur Beryslav, petite commune située sur la rive nord du fleuve Dniepr, près de la ligne de front, a communiqué vendredi le ministère français des Affaires étrangères.

Une "attaque brutale"

"Une équipe de collaborateurs de l'EPER a été victime, jeudi 1er février, d'une attaque brutale que rien ne justifie, alors qu'elle était en mission humanitaire dans le sud-est de l'Ukraine", indique l'ONG.

"Deux de nos estimés collègues ont malheureusement trouvé la mort de manière tragique lors de cette attaque. Les deux personnes décédées étaient de nationalité française", précise-t-elle.

L'EPER confie sa "grande consternation" et sa "profonde tristesse" après avoir perdu ces deux volontaires français et adresse ses "condoléances aux familles des victimes en ces heures difficiles".

Les blessés transportés à l'hôpital

Outre ces deux décès, trois autres Français ont également été blessés dans cette frappe, ainsi qu'un Ukrainien.

L'ONG précise à leur sujet qu'ils ont "pu être transportés dans un hôpital situé hors de la zone de danger où ils bénéficient d'un traitement médical compétent".

"Les collaboratrices et collaborateurs blessés bénéficient en outre d'un soutien psychologique", précise-t-elle encore.

Une enquête ouverte

Vendredi soir, le parquet antiterroriste (Pnat), sollicité par l'AFP, a indiqué ouvrir une enquête après la mort de ces deux humanitaires français.

L'EPER indique de son côté ce samedi que les "circonstances exactes de l'attaque ne sont pas encore claires à l'heure actuelle".

"Nous mettons tout en œuvre pour clarifier les questions en suspens et mieux comprendre le contexte de ce tragique incident", assure par ailleurs l'ONG.

Emmanuel Macron a dénoncé vendredi un "acte lâche et indigne", tandis que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué sur les réseaux sociaux la mémoire des deux "courageux" humanitaires français, tout en fustigeant la "terreur russe".

Juliette Desmonceaux