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Ukraine: les Occidentaux appellent à sauver le cessez-le-feu

Des rebelles prorusses le 16 avril 2014, à Kramatorsk, dans l'Est de l'Ukraine.

Des rebelles prorusses le 16 avril 2014, à Kramatorsk, dans l'Est de l'Ukraine. - -

Les dirigeants européens et les États-Unis ont exhorté Kiev à sauver le fragile cessez-le-feu en vigueur dans l'Est de l'Ukraine et mis la pression sur Moscou, alors que l'armée ukrainienne dénonce des violations "massives" de la part des séparatistes.

Entre pression et diplomatie, les Occidentaux ont de nouveau exhorté, mercredi, Kiev et Moscou à sauver le cessez-le-feu en vigueur depuis vendredi et à parvenir à un plan de paix dans l'Est de l'Ukraine.

Au coeur du sujet, les violations "massives" du cessez-le-feu provisoire, dénoncées mercredi par l'armée ukrainienne. Celle-ci a dénombré plus de 40 attaques de séparatistes depuis lundi dans l'Est. Kiev et les Occidentaux accusent en outre la Russie d'armer en sous-main la rébellion prorusse, ce que dément Moscou.

Obama menace de nouveau Moscou

Mercredi soir, après un entretien téléphonique avec le Premier ministre italien Matteo Renzi, Barack Obama a ainsi haussé le ton contre la Russie. Le président américain a menacé Moscou de nouvelles sanctions si elle ne prenait pas de "mesures rapides" pour faire baisser la tension.

De leur côté, les dirigeants français et allemand ont appelé le président ukrainien, Petro Porochenko, et son homologue russe Vladimir Poutine à "travailler ensemble" pour faire cesser les combats entre les insurgés prorusses et l'armée. François Hollande et Angela Merkel ont demandé à l'Ukraine et à la Russie de travailler à la mise en place d'un mécanisme de vérification du cessez-le-feu, et à un "contrôle effectif" de la frontière russo-ukrainienne.

Porochenko maintient le cessez-le-feu

Après la mort de neuf soldats dans la destruction d'un hélicoptère Mi-8, Petro Porochenko avait brandi la menace d'une levée du cessez-le-feu. Le président ukrainien a finalement décidé de maintenir cette mesure. "Nous sommes déterminés à faire le maximum afin de parvenir à la désescalade", a assuré à Bruxelles le chef de la diplomatie ukrainienne, Pavlo Klimkine.

De son côté, le Parlement russe a voté la levée de l'autorisation d'intervenir militairement, annoncée la veille par Vladimir Poutine. Mais les Occidentaux exigent davantage pour une désescalade.

M. T. avec AFP