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Ukraine: "le processus de paix menacé", selon Porochenko

Le président ukrainien Petro Porochenko devant le Conseil européen, le 12 février.

Le président ukrainien Petro Porochenko devant le Conseil européen, le 12 février. - Alain Jocard - AFP

Le président ulrainien estime que le cessez-le-feu, censé entrer en vigueur samedi soir, est menacé par les séparatistes.

Le cessez-le-feu restera-t-il un voeu pieux? Pour Petro Porochenko, le président ukrainien, le processus de paix dans l'est séparatiste prorusse de l'Ukraine est menacé à cause des agissements des rebelles autour de la ville stratégique de Debaltseve, où les troupes ukrainiennes sont quasiment encerclées.

"Malheureusement le processus de pays est menacé, les rebelles vont utiliser Debaltseve pour saper le régime du cessez-le-feu", a déclaré le président au cours d'une réunion de l'Etat-major de l'armée retransmise en direct à la télévision ukrainienne, après avoir ordonné aux militaires d'instaurer la trêve comme prévu dans le cadre des accords de paix de Minsk.

"Je veux la paix"

"En tant que commandant suprême des forces armées, je veux la paix", a-t-il souligné. Avant l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, les combats ont fait rage samedi autour de Debaltseve, noeud ferroviaire stratégique à mi-chemin entre les capitales rebelles de Donetsk et Lougansk, Moscou et les séparatistes prorusses laissant entendre qu'elle ne serait pas concernée par la trêve.

L'accord conclu jeudi à Minsk à l'issue d'une nuit de négociations entre les dirigeants d'Ukraine, Russie, Allemagne et France prévoit que Kiev et les rebelles ont deux jours après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu pour commencer à retirer leurs armes lourdes de la ligne de front.

Un nouveau point dimanche

Barack Obama a appelé Petro Porochenko pour lui expimer sa "sympathie concernant le bilan en augmentation du conflit dans l'est de l'Ukraine, et sa profonde préoccupation concernant la violence en cours, particulièrement dans et autour la ville de Debaltseve", a indiqué la Maison blanche.

De son côté, Vladimir Poutine s'est entretenu samedi avec François Hollande et lui a redit son attachement au cessez-le-feu, rapporte l'Elysée. Le président russe doit faire un nouveau point sur la situation dimanche, avec son homologue ukrainien, ainsi que le chef de l'Etat français et la chancelière allemande, Angela Merkel.

A. K. avec AFP