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Europe

Macron ami ou ennemi? Liz Truss, favorite pour remplacer Boris Johnson, botte en touche

Liz Truss, le 5 juillet 2022.

Liz Truss, le 5 juillet 2022. - Justin Tallis

"Si je deviens Première ministre, je le jugerai sur ses actes et pas sur ses mots", a affirmé Liz Truss lors d'une réunion électorale du parti conservateur ce jeudi.

Emmanuel Macron, "ami ou ennemi"? La favorite de la course au poste de Premier ministre du Royaume-Uni, Liz Truss, a refusé jeudi de se prononcer, affirmant qu'elle jugerait le président français "sur ses actes".

Liz Truss, qui intervenait en soirée lors d'une réunion électorale du parti conservateur à Norwich dans le sud-est de l'île britannique, a néanmoins précisé qu'elle préférait la technologie nucléaire française à la chinoise.

Celle qui est toujours cheffe de la diplomatie de son pays, dans un gouvernement gérant les affaires courantes, aspire à succéder au 10 Downing Street à Boris Johnson, démissionnaire en juillet. Pour cela, elle doit recueillir une majorité des voix de quelque 200.000 militants conservateurs. L'élection est en cours et son résultat sera connu le 5 septembre.

Des divergences

Elle est opposée à l'ancien ministre de l'Economie Rishi Sunak, lui aussi présent jeudi soir à Norwich, même si les deux candidats n'ont pas débattu directement.

Rishi Sunak, qui selon les derniers sondages est distancé de 30 points par sa rivale, n'a pas hésité lorsque la journaliste animant la soirée lui a demandé "Macron, ami ou ennemi?", optant pour la première option.

"Si je deviens Première ministre, je le jugerai sur ses actes et pas sur ses mots", a de son côté répondu Liz Truss, sans plus s'étendre sur les raisons de cette méfiance affichée.

De nombreux dossiers de contentieux existent entre la France et le Royaume-Uni, notamment la gestion des dossiers de l'après-Brexit, que ce soient la pêche ou l'Irlande du Nord.

Les deux pays, alliés au sein de l'Otan, ont également eu des approches différentes face à l'invasion russe de l'Ukraine, Boris Johnson et Liz Truss, cheffe de la diplomatie britannique, adoptant une ligne très dure contre Vladimir Poutine tandis que le président français a défendu la nécessité de garder le dialogue ouvert avec le Kremlin.

A.G avec AFP