Prigojine en Biélorussie? Une vidéo semble montrer le chef de Wagner un mois après la rébellion avortée

Dans une vidéo partagée sur Telegram ce mercredi, le chef de la milice est aperçu aux côtés de mercenaires en Biélorussie.

Une vidéo diffusée ce mercredi sur la messagerie Telegram semble montrer le chef de la milice Wagner Evguéni Prigojine s'adressant à ses mercenaires en Biélorussie, une première apparition publique de cet homme depuis la rébellion avortée contre le Kremlin, rapportent plusieurs médias dont la BBC ou encore The Guardian.

Selon le journal britannique, Evguéni Prigojine qualifie dans cette même vidéo l'effort de guerre russe en Ukraine de "honte".

"Bienvenue sur la terre biélorusse! Nous avons combattu avec dignité. Nous avons beaucoup fait pour la Russie!", peut-on entendre dans la vidéo, selon une transcription réalisée par le média.

Dans cette même vidéo, Prigojine affirme que ses hommes ne combattront plus, pour l'instant, en Ukraine aux côtés des forces russes. Mais en Afrique, où Wagner se trouve déjà dans plusieurs pays, dont le Mali. Le groupe vient d'ailleurs d'envoyer plusieurs centaines de combattants en Centrafrique.

Refus de Prigojine de quitter le commandement

Le chef de la milice Wagner Evguéni Prigojne, très critique vis-à-vis de Moscou depuis le début du conflit en Ukraine, a mené le 24 juin une rébellion contre les forces armés russes. Une mutinerie qui a pris fin quelques heures plus tard, sur décision de son chef, pour éviter un bain de sang.

Evguéni Prigojine et Vladimir Poutine se sont tous deux entretenus quelques jours après l'insurrection avortée, le 29 juin, au Kremlin. Dans une interview accordée au journal russe Kommersant, Vladimir Poutine a affirmé avoir proposé aux combattants de Wagner de servir sous le commandement d'un autre homme mais que Evguéni Prigojine avait refusé cette offre.

"Beaucoup (de commandants de Wagner) ont acquiescé de la tête quand j'ai dit ça. Mais (Evguéni) Prigojine, qui était assis devant, ne l'a pas vu et a dit, après avoir écouté: 'Non, les gars ne sont pas d'accord avec cette solution'", a assuré le maître du Kremlin.

Hugues Garnier avec AFP Journaliste BFMTV