BFMTV
Europe

Plusieurs arrestations en Suède après un nouveau Coran brûlé

Le drapeau suédois à Stockholm, le 19 septembre 2020 (photo d'illustration).

Le drapeau suédois à Stockholm, le 19 septembre 2020 (photo d'illustration). - JONATHAN NACKSTRAND / AFP

Le rassemblement de dimanche, organisé par le réfugié irakien Salwan Momika, à l'initiative d'évènements similaires ayant provoqué la colère du monde musulman, a eu lieu sur une place à Malmö.

La police suédoise a arrêté ce dimanche plus de dix personnes après des scènes de violence à Malmö consécutives à un rassemblement au cours duquel un exemplaire du Coran a été une nouvelle fois brûlé. Selon la chaîne de télévision publique SVT, quelque 200 personnes sont venues assister à la scène.

"Des spectateurs ont manifesté leur émotion, après que l'organisateur eut brûlé les écrits", a indiqué la police dans un communiqué.

"L'ambiance était houleuse", a poursuivi la police, précisant que "des émeutes violentes" ont éclaté à 13h45. Selon la police, le rassemblement a pris fin après le départ de l'organisateur, mais un groupe de personnes est resté sur place.

Un Coran brûlé en juillet

Une dizaine de personnes ont été interpellées pour troubles à l'ordre public et deux autres arrêtées sous le soupçon d'avoir participé à des émeutes violentes.

Selon les médias, des spectateurs ont lancé des pierres sur Salwan Momika, l'organisateur. Une vidéo montre des protestataires tentant de rompre le cordon de la police avant s'être stoppés par cette dernière.

Fin juillet, Salwan Momika, 37 ans, et un autre homme, Salwan Naja, avaient piétiné un exemplaire du Coran à Stockholm avant d'y mettre le feu, comme ils l'avaient fait lors de précédents rassemblements qui avaient provoqué des tensions diplomatiques entre la Suède et des pays du Proche-Orient.

Le gouvernement suédois a condamné les profanations du Coran tout en soulignant que la Constitution de la Suède protège le droit de réunion et la liberté d'expression.

Des protestataires irakiens ont attaqué à deux reprises en juillet l'ambassade suédoise à Bagdad, déclenchant un incendie à l'intérieur de la mission diplomatique lors du deuxième assaut.

Le Danemark voisin, où ont également eu lieu des profanations publiques du Coran, a annoncé qu'il envisageait d'interdire les autodafés du livre sacré des musulmans. La Suède réfléchit aux moyens légaux de le faire aussi.

A.G avec AFP