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Italie

"Un bon politicien": quand Giorgia Meloni vantait, en français, les mérites de Benito Mussolini

Girogia Meloni pourrait devenir la Première ministre italienne le 25 septembre. Elle est apparue à la télévision française dès 1996 alors qu'elle n'était encore qu'une militante.

Elle est une des figures montantes de l'extrême-droite en Europe. Présidente du parti Frères d'Italie, Giorgia Meloni fait partie la coalition dite "de centre-droit", donnée favorite pour les élections générales italiennes qui doivent avoir lieu le 25 septembre.

Sa campagne a été très médiatisée en Italie et en Europe. Mais en France, elle est apparue à la télévision dès 1996. Âgée de 19 ans, elle milite alors pour l'Alliance nationale, parti politique d'extrême droite dissout en 2009.

Un reportage de France 3, mis en avant par l'INA, la suit lors de la campagne pour les élections générales italienne de 1996. Son affiliation à l'extrême-droite ne fait déjà pas de doute.

"Je crois que Mussolini, c'était un bon politicien. Tout ce qu'il a fait, il l'a fait pour l'Italie", déclare-t-elle en français. Des qualités que, selon elle, l'on "ne trouve pas" chez les hommes politiques depuis sa mort.

De militante à présidente de parti

La jeune Giorgia Meloni dirige alors la section jeune de l'Alliance nationale dans la Garbatella, un quartier de Rome. Depuis, sa carrière politique a bondi. En 2006, à 29 ans, elle est élue députée dans le Latium lors des élections générales. Elle devient ensuite vice-présidente de la Chambre des députés puis ministre de la Jeunesse dans le gouvernement de Silvio Berlusconi en 2008. En 2012, elle co-fonde son parti politique actuel, les Frères d'Italie - Centre National Droite. Elle en est la présidente depuis 2014.

Cette année, pour les élections générales, Giorgia Meloni a fait campagne sur des thématiques nataliste, eurosceptique, et anti-immigration. Si en 1996, Giorgia Meloni vantait les mérites de Mussolini, elle tente aujourd'hui de faire oublier cette position.

"Il y a plusieurs décennies que la droite italienne a relégué le fascisme à l'histoire, et condamné sans ambiguïté la privation de démocratie et les infâmes lois anti-juives. Nous condamnons aussi sans ambiguïté le nazisme et le communisme, ce dernier étant la seule idéologie totalitaire du XXe siècle toujours au pouvoir dans certains pays", affirme la femme de 45 ans dans une vidéo YouTube publiée en août.

Si sa coalition l'emporte, elle pourrait devenir Première ministre. En 1996, sa coalition était arrivée en 2e position. "Si nous perdons, nous gagnerons une autre fois", déclarait-elle à France 3 à cette période. Les Italiens doivent décider le 25 septembre si Giorgia Meloni connaîtra une nouvelle défaite 26 ans plus tard.

Sophie Cazaux