Italie: le parti de Bepe Grillo veut diriger le gouvernement

Le mouvement du charismatique Bepe Grillo, qui a remporté un quart des voix aux dernières législatives italiennes, exige de prendre la tête du gouvernement italien, alors que le président Giorgio Napolitano achève de consulter toutes les forces politiques du pays pour former l'équipe dirigeante.

Le Mouvement Cinq étoiles (M5S) de l'ex-humoriste Beppe Grillo affiche ses ambitions. Le parti a en effet revendiqué jeudi, devant le président italien Giorgio Napolitano, le poste de chef du gouvernement au motif qu'il est devenu aux dernières législatives "la première force politique du pays par le nombre de voix obtenues".

"Pour cette raison, nous demandons officiellement un mandat pour former le gouvernement et réaliser notre programme", a ainsi déclaré Roberta Lombardi, la présidente des députés du M5S, à la presse, après une entrevue avec le président, à laquelle participait Beppe Grillo.

Première force en termes de voix, troisième en nombre de députés

Le M5S a obtenu le plus grand nombre de voix aux législatives du 24 et 25 février, mais il ne s'est classé qu'en troisième position comme force parlementaire, derrière les coalitions de gauche de Pier Luigi Bersani et droite de Silvio Berlusconi.

La gauche de Pier Luigi Bersani dispose de la majorité absolue à la Chambre des députés mais pas au Sénat, où elle a seulement la majorité relative. Pier Luigi Bersani a cherché, sans succès jusqu'à présent, à obtenir le soutien des sénateurs du M5S pour parvenir à la majorité absolue à la Chambre haute.

Berlusconi veut une "grande coalition"

Le président Napolitano doit recevoir dans la journée une délégation du Peuple de la liberté (PDL), le parti de Silvio Berlusconi, et de son allié, la Ligue du Nord. L'ancien chef du gouvernement italien, qui avait cédé le pas en novembre 2011 à Mario Monti, dirigera la délégation et représentera la Ligue auprès du président de la République. La veille déjà, Silvio Berlusconi avait une nouvelle fois proposé à la gauche "une grande coalition dans l'intérêt du pays".

Cette main tendue de Silvio Berlusconi a été refusée systématiquement ces dernières semaines par le chef de la gauche Bersani, dont la base électorale n'accepterait jamais une alliance avec celui qu'elle considère comme son principal adversaire.

Les consultations de Giorgio Napolitano s'achèveront jeudi soir par une rencontre avec Pier Luigi Bersani.

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A.S. avec AFP