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Italie

Italie: le chef de la gauche chargé de former le gouvernement

Le secrétaire du Parti démocrate italien, Pier Luigi Bersani.

Le secrétaire du Parti démocrate italien, Pier Luigi Bersani. - -

Le président italien Giorgio Napolitano a demandé au leader du Parti démocrate, Pier Luigi Bersani, de former la nouvelle équipe gouvernementale.

Le président de la République italienne, Giorgio Napolitano, a chargé vendredi le chef de la gauche, Pier Luigi Bersani, de tenter de former le nouveau gouvernement.

"J'ai donné à Pier Luigi Bersani la tâche de vérifier l'existence d'un soutien parlementaire sûr à un gouvernement", a déclaré devant la presse Girgio Napolitano, alors qu'aucune majorité claire n'est sortie des urnes lors des législatives de fin février.

Marquer un "changement décisif"

Giorgio Napolitano a précisé qu'il attendait de la part de Pier Luigi Bersani une réponse "dès que possible".
Selon lui, le futur gouvernement devra apporter "un changement décisif" qui tienne compte de l'importance du "malaise social" et de "l'insatisfaction des Italiens à l'égard du système des partis".

Le chef de l'Etat a longuement évoqué "les articulations complexes" de la politique italienne qui ont fait en sorte qu'aucun parti ne puisse s'imposer au Parlement, la gauche de Pier Luigi Bersani ayant la majorité absolue seulement à la Chambre des députés tandis qu'au Sénat elle n'a que la majorité relative.

Les deux chambres ont le même poids dans la vie politique italienne et Giorgio Bersani devra obtenir des deux un vote de confiance.

Bersani peut abandonner

La coalition de gauche était "objectivement dans les conditions les plus favorables" pour tenter de créer un nouveau gouvernement, a ajouté Giorgio Napolitano, reconnaissant implicitement qu'il n'avait pratiquement pas d'autre choix que de confier le mandat à Pier Luigi Bersani.

Mais le chef de l'Etat a soigneusement pesé ses mots, évitant de dire 'je donne le mandat à', et préférant un plus prudent "je charge Pier Luigi Bersani de la tâche de vérifier l'existence d'un soutien parlementaire sûr".
Ce dernier peut en effet jeter l'éponge après les consultations qu'il va mener avec les leaders des autres partis politiques représentés au parlement et rendre son mandat à Giorgio Napolitano.

A.S. avec AFP