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Irlande: que va changer le "Oui" au référendum sur l'avortement?

Les votes sont comptés dans le bureau d'Ashbourne, dans le comté de Meath en Irlande, le 26 mai 2018.

Les votes sont comptés dans le bureau d'Ashbourne, dans le comté de Meath en Irlande, le 26 mai 2018. - Barry Cronin - AFP

Le huitième amendement de la Constitution irlandaise va être remplacé et le gouvernement doit proposer un nouveau projet de loi, afin de définir les modalités de l'autorisation de l'IVG.

Que va changer la victoire du "Oui" au référendum qui s'est tenu en Irlande ce vendredi? Les premiers résultats officiels sont tombés: 62,18% des 3,5 millions d'Irlandais inscrits sur les listes électorales se sont prononcés à 66,36% en faveur de la suppression du huitième amendement de leur Constitution. Celui-ci reconnaît depuis 1983 "le droit à la vie de l'enfant à naître, en tenant compte du droit égal à la vie de la mère".

Actuellement, l'avortement est donc illégal, à moins d'un risque mortel pour la mère depuis 2013. Même en cas de viol, d'inceste, ou de malformation du foetus, une femme ne pouvait avoir recours à l'IVG sans risquer 14 ans de prison et une amende. 

La Constitution garantit toutefois "la liberté de voyager dans un autre Etat" afin de procéder à une IVG, ainsi que celle "d'obtenir ou mettre à disposition des informations relatives" à de telles procédures. 

Un nouveau projet de loi

Les Irlandaises n'auront désormais plus nécessairement besoin de recourir à de telles méthodes, coûteuses tant sur le plan psychologique que financier, afin de mettre un terme à leur grossesse. 

Avec la victoire du "oui", le huitième amendement sera remplacé par la phrase suivante:

"Des dispositions peuvent être élaborées dans la loi pour la réglementation de l'interruption de grossesse."

Le gouvernement doit maintenant élaborer un nouveau projet de loi. S'il est voté par le Parlement, le texte devrait autoriser l'avortement dans les douze premières semaines, comme en France, et jusqu'à 24 semaines pour raisons de santé.

L.A., avec AFP