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Irlande

Attaque au couteau à Dublin: deux victimes encore à l'hôpital dont une fillette en "état critique"

Deux victimes de l'attaque au couteau de Dublin sont toujours hospitalisées, tandis que le suspect n'a toujours pas été entendu par la police.

Deux victimes de l'attaque au couteau de Dublin de jeudi dernier se trouvent toujours à l'hôpital, ont indiqué des médias irlandais ce lundi 27 novembre.

Une fillette de cinq ans poignardée à plusieurs reprises est dans un "état critique", tandis qu'une femme d'une trentaine d'années, assistante éducative des enfants blessés, reste dans un état grave mais stable, selon l'Irish Times. Les deux autres enfants également blessés ont pu quitter l'hôpital.

Le suspect, un homme d'une cinquantaine d'années, souffre de blessures importantes à la tête, affirme quant à lui l'Irish Mirror. La police, qui n'a pu entendre le suspect en raison de son état de santé, n'a pas encore pu établir les raisons de son geste.

Violentes émeutes

L'attaque au couteau a été suivie de violents heurts impliquant près de 500 émeutiers, une "extraordinaire explosion de violence" que les forces de l'ordre ont imputée à l'extrême droite, durant lesquels des véhicules de police et de transport en commun ont été incendiés, ainsi que des magasins pillés.

La police a évoqué des rumeurs propagées sur les réseaux sociaux au sujet des origines de l'attaquant, dans un contexte de montée en puissance d'un discours anti-immigration.

Entre jeudi et dimanche, la police a arrêté 48 personnes, promettant des arrestations à grande échelle dans les prochaines semaines, et évoquant des scènes inédites "depuis des décennies".

Les émeutiers "affirment défendre les ressortissants irlandais", mais "ils font honte à Dublin, honte à l'Irlande", a fustigé vendredi le Premier ministre, Leo Varadkar, ajoutant que les dommages causés aux infrastructures publiques allaient coûter des "dizaines de millions d'euros".

La presse irlandaise a elle salué l'action héroïque d'un Brésilien et d'un jeune Français qui ont désarmé l'assaillant.

F.B. avec AFP