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Haut-Karabagh: plus de 100.000 personnes ont quitté le territoire séparatiste

Le nombre de personne quittant cette république séparatiste autoproclamée a désormais passé le cap des 100.000, alors que le nombre d'habitants est estimé à environ 120.000 personnes.

Le nombre d'Arméniens ayant quitté le territoire du Haut-Karabagh a dépassé les 100.000 selon Nazeli Baghdassarian, la porte-parole du Premier ministre arménien Nikol Pachinian.

D'après les chiffres officiels, environ 120.000 Arméniens vivaient dans l'enclave avant l'annonce de la spectaculaire dissolution de cette république séparatiste autoproclamée plus tôt dans la semaine.

"Il reste tout au plus quelques centaines de fonctionnaires, d'urgentistes, de bénévoles et de personnes ayant des besoins spéciaux, qui se préparent également à partir", a écrit sur X (ex Twitter) l'ancien médiateur des droits du Haut-Karabagh, Artak Beglarian, précisant que ces informations ne sont "pas officielles".

Une mission de l'ONU envoyée sur place

L'ONU a annoncé l'envoi ce week-end d'une mission au Haut-Karabagh pour évaluer principalement les besoins humanitaires, alors que l'organisation n'avait pas eu accès à cette région "depuis environ 30 ans".

L'enclave a décrété jeudi la dissolution "de toutes les institutions gouvernementales (...) au 1er janvier 2024", signant la fin de l'existence de "la République du Haut-Karabagh" autoproclamée il y a plus de trois décennies.

En quelques jours, plus de 80% des 120.000 habitants officiels ont quitté leur foyer par peur des représailles en brûlant leurs effets personnels avant de s'engager dans la colonne des réfugiés.

Une image satellite réalisée le 27 septembre 2023 qui montre l'autoroute entre Kornidzor et Stepanakert dans le district de Latchine en Azerbaïdjan où les réfugiés arméniens affluent du Haut-Karabagh.
Une image satellite réalisée le 27 septembre 2023 qui montre l'autoroute entre Kornidzor et Stepanakert dans le district de Latchine en Azerbaïdjan où les réfugiés arméniens affluent du Haut-Karabagh. © HANDOUT / PLANET LABS PBC

Cette région à majorité chrétienne, qui avait fait sécession de l'Azerbaïdjan à majorité musulmane à la désintégration de l'URSS, s'est opposée pendant plus de trois décennies à Bakou, notamment lors de deux guerres entre 1988 et 1994 et à l'automne 2020.

J.D. avec AFP