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Grèce

Législatives en Grèce : la droite de Kyriakos Mitsotakis largement en tête

Le premier ministre sortant grec, Kyriakos Mitsotakis, votant à Athènes à l'occasion des élections législatives du pays le 21 mai 2023

Le premier ministre sortant grec, Kyriakos Mitsotakis, votant à Athènes à l'occasion des élections législatives du pays le 21 mai 2023 - Angelos Tzortzinis / AFP

Le parti de droite de l'ex-Premier ministre s'est adjugé une majorité absolue, selon des quasi-définitifs. Le parti de gauche Syriza d'Alexis Tsipras réalise lui, un score encore plus faible que lors des précédentes élections, le 21 mai dernier.

Le parti de droite de l'ancien Premier ministre Kyriakos Mitsotakis est arrivé largement en tête des élections législatives de ce dimanche en Grèce, selon des résultats portant sur 97% des bureaux de vote, ce qu lui assure une majorité absolue.

La Nouvelle-Démocratie (ND), au pouvoir de 2019 à la fin mai, obtient 40,55% des voix devant le parti de gauche Syriza d'Alexis Tsipras qui recueille 17,84% des suffrages, soit un score encore plus faible que lors des élections précédentes le 21 mai.

Ce résultat doit assurer à la droite 158 sièges sur les 300 du Parlement monocaméral grec, selon des analystes.

Lourde défaite pour Tsipras

Avec un tel score, Kyriakos Mitsotakis, issu d'une longue lignée de responsables politiques, est assuré de retrouver le fauteuil de Premier ministre qu'il a dû céder fin mai, avant la tenue des deuxièmes élections.

Le dirigeant de la droite s'est félicité de sa victoire, affirmant disposer d'"un mandat fort" pour "transformer" le pays. Il a notamment promis de "grands changements" allant de "l'augmentation des salaires" à "un État plus efficace".

Alexis Tsipras encaisse ici une nouvelle lourde défaite après un revers cinglant il y a cinq semaines lorsque Syriza était tombée à 20,07% des suffrages, soit une chute de plus de 11,5 points par rapport à 2019.

Les "Spartiates" créent la surprise

La question de son avenir à la tête du parti devrait désormais ouvertement se poser alors que déjà après la défaite du 21 mai, l'ancien Premier ministre (2015-2019) et trublion de la gauche radicale en Europe avait reconnu avoir songé à démissionner.

Syriza reste toutefois le principal parti d'opposition, suivi des socialistes du Pasok-Kinal, des communistes KKE, et de quatre petites formations, dont les "Spartiates", qui a créé la surprise avec 4,6% des voix.

Ce parti est soutenu par un ancien cadre de la formation néo-nazie Aube dorée, Ilias Kassidiaris, qui purge actuellement une peine de 13 ans et demi de prison. Les dirigeants et cadres d'Aube dorée, qui avait élu pour la première fois des députés en 2012 au pic de la crise grecque, ont été condamnés à de lourdes peines de prison pour assassinats et violences contre migrants et sympathisants de gauche.

Une large victoire en mai mais sans majorité absolue

Kyriakos Mitsotakis, chef du gouvernement de 2019 à la fin mai, avait remporté il y a cinq semaines une large victoire en s'adjugeant 40,79% des suffrages. Le double de Syriza. Mais cette avance ne lui avait pas apporté la majorité absolue requise pour former un gouvernement sans devoir nouer d'alliance.

Le dirigeant de Nouvelle-Démocratie (ND) avait exclu de bâtir une coalition et réclamé de nouvelles élections, comptant pour cela sur un mode de scrutin qui accorde cette fois-ci au parti arrivé en tête un "bonus" pouvant aller jusqu'à 50 sièges.

F.R. avec AFP