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Europe

Espionnage: les Européens veulent un "code de bonne conduite"

Les dirigeants européens réunis à Bruxelles, vendredi.

Les dirigeants européens réunis à Bruxelles, vendredi. - -

Les dirigeants de l'UE, réunis à Bruxelles, n'ont néanmoins pris aucune mesure de rétorsion envers les États-Unis. De son côté, l'Allemagne - comme le Brésil - envisage une résolution à l'ONU.

L'Europe réclame aux Etats-Unis un "code de bonne conduite". Le scandale de l'espionnage américain a continué à s'étendre vendredi, et poussé les dirigeants européens à demander à Washington de s'engager dans cette voie.

Après la France et l'Allemagne, l'Espagne a en outre annoncé vendredi la convocation de l'ambassadeur américain à Madrid pour lui demander des explications. Comme le Brésil, l'Allemagne s'est, elle, attelée à la préparation d'une résolution à l'ONU sur la protection des libertés individuelles.

Cette indignation fait suite à des révélations du quotidien britannique The Guardian, selon lesquelles 35 dirigeants de la planète auraient été écoutés par la NSA, l'Agence de sécurité américaine. Parmi ces dirigeants, la chancelière allemande Angela Merkel.

Pas de mesure de rétorsion

Les chefs d'Etat et de gouvernement européens réunis à Bruxelles n'ont néanmoins pris aucune mesure de rétorsion envers les Etats-Unis. "Il ne s'agit pas de commencer à faire monter la pression inutilement" avec Washington, a déclaré le Premier ministre belge, Elio di Rupo, résumant bien l'état d'esprit général.

Les 28 ont donc affiché une unité de façade pour "prendre note" de l'initiative lancée par la France et l'Allemagne pour "engager des discussions bilatérales avec les Etats-Unis dans le but de trouver d'ici à la fin de l'année un accord sur leurs relations mutuelles dans ce domaine", selon le communiqué du sommet.

Bug sur le site de la NSA

Coïncidence ou pas? Le site internet de la NSA, l'Agence de sécurité américaine responsable des écoutes, est resté inaccessible plusieurs heures vendredi. Un porte-parole a néanmoins démenti les rumeurs d'attaque informatique.

M. T. avec AFP