Hollande trouve les révélations de Snowden "utiles"

Paris et Berlin ont demandé conjointement des discussions avec Washington sur le thème de la surveillance après les révélations d'Edward Snowden.

"Finalement, ces révélations Snowden peuvent être utiles" a estimé François Hollande ce vendredi. Pourquoi? "Elles permettront d'avoir à la fois plus d'efficacité dans l'action des services et plus de protection des libertés des citoyens", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse en marge du Conseil européen à Bruxelles. Une partie des discussions de ce jeudi ont porté sur le numérique et les accusations de surveillance de la NSA en France et à l'encontre de 35 dirigeants.

A l'égard des Etats-Unis, a dit le chef de l'Etat, "c'est la question de la confiance qui est posée: vérité sur le passé et règles de conduite pour l'avenir". La France et l'Allemagne ont lancé jeudi soir à Bruxelles une "initiative commune" pour discuter avec les Etats-Unis afin de trouver un accord d'ici la fin de l'année sur les questions de renseignement. "Nous voulons connaître ce que la presse sait déjà et qu'elle va continuer à publier à partir des documents dits Snowden", a souligné François Hollande, qui s'attend à de nouvelles révélations.

Le président américain Barack Obama avec lequel il s'est entretenu de cette affaire d'espionnage a répondu selon lui positivement à cette demande d'information. C'est "l'intention" des Américains, "en tout cas la réponse que j'ai eue d'Obama", a-t-il précisé.

Interrogé, après les révélations sur la surveillance de 35 dirigeants étrangers, sur les précautions qu'il avait pu prendre, François Hollande a plaisanté: "J'utilise un téléphone, heureusement, je ne suis pas revenu à l'âge de pierre, je ne procède pas par le morse". Tout en expliquant ne pas savoir s'il avait été lui-même espionné, il a assuré que les dispositions avaient été prises pour que son téléphone soit "sécurisé".

V.D. avec AFP