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Espagne

Catalogne: Mélenchon plaide pour le vote

Jean-Luc Mélenchon.

Jean-Luc Mélenchon. - ANGELOS TZORTZINIS / AFP

Le leader de la France insoumise s'inquiète de la situation en Catalogne et estime que "le peuple doit être consulté" sur l'indépendance.

"C'est en train de déraper", s'inquiète Jean-Luc Mélenchon. Le leader de La France insoumise a estimé ce vendredi, depuis Athènes, que la situation actuelle en Catalogne nécessitait un "vote" pour désamorcer "un enchaînement qui pousse à la tension".

La Catalogne a proclamé son indépendance vendredi, entraînant la mise sous tutelle par Madrid de son exécutif et de son Parlement.

"Je ne veux pas qu'on déclare comme ça l'indépendance ni qu'on la réprime, il faut voter", a déclaré le député des Bouches-du-Rhône en marge du lancement en Grèce du nouveau parti de Zoe Konstantopoulou, jadis très proche d'Alexis Tsipras et devenue son opposante.

"Je ne vois pas ce qu'on peut faire d'autre que ça", a poursuivi le leader de la France insoumise, évoquant "une situation d'impasse" et refusant de "faire partie de ceux qui se rangent, qui s'alignent".

Situation "alarmante"

Le député français a rappelé que le vote du Parlement catalan vendredi avait "semblé assez mouvementé" avec notamment une partie des élus refusant de voter.

"Tous ceux qui souhaitent une issue pacifique et démocratique ne peuvent que s'alarmer de la situation de ce soir", a-t-il prévenu.

Au-delà, il a déploré que le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy "y trouve son compte parce que ça favorise une sorte d'exultation nationaliste dans le reste de l'Espagne, qu'il espère chevaucher".

"On n'imagine pas que des gens vivent ensemble par force (...) mais ça ne peut pas non plus, me semble-t-il, se régler comme ça, le peuple doit être consulté", a encore souhaité le député qui avait demandé le 3 octobre une médiation de la France entre les acteurs de cette crise. 

Le chef du gouvernement espagnol a annoncé vendredi la tenue d'élections "propres, libres et légales" le 21 décembre prochain dans la région.

Louis Nadau avec AFP