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Fusillade à Bruxelles: ce que l'on sait de l'attentat qui a fait au moins deux morts

En début de soirée ce lundi 16 octobre, un homme a ouvert le feu à Bruxelles sur deux personnes, qui n'ont pas survécu. Le parquet fédéral, chargé du terrorisme, s'est saisi de l'affaire.

Un "lâche attentat" dans la capitale belge. Ce lundi soir, un homme a tué au moins deux personnes par arme à feu à Bruxelles. Très vite, un périmètre de sécurité a été mis en place et les autorités ont déployé un important dispositif pour retrouver le principal suspect, toujours en fuite.

Le parquet fédéral belge chargé des dossiers de terrorisme a été saisi de l'enquête, jusque-là aux mains du parquet de Bruxelles.

• Au moins deux morts

La fusillade a eu lieu à proximité de la place Sainctelette, sur le boulevard d'Ypres, à moins de deux kilomètres du centre historique de Bruxelles. Jointe par BFMTV, la porte-parole de la police belge a confirmé que des coups de feu ont éclaté vers 19 heures. Un périmètre de sécurité a immédiatement été mis en place.

Selon une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux et reprise par plusieurs médias belges, le tireur en veste fluo orange qui circulait en scooter s'est enfui après avoir fait usage d'une arme automatique, qu'il a épaulé pour tirer au moins quatre coups.

Dans un communiqué en fin de soirée, le parquet fédéral a indiqué que trois personnes étaient visées par le tireur. Deux d'entre elles sont mortes tandis que la troisième, un chauffeur de taxi, "serait désormais hors de danger".

• Le suspect toujours en fuite

Très vite, le parquet de Bruxelles s'est saisi de l'affaire. Le maire, le Premier ministre et plusieurs de ses ministres se sont rendus au centre de crise avec le chef de la police de la capitale belge "pour assurer la coordination".

"Les services de police se mobilisent pour assurer la sécurité dans et autour de notre capitale en collaboration avec la ministre de l'Intérieur", a écrit l'édile Philippe Close sur X, ex-Twitter.

Aux alentours de 21h30, le parquet fédéral, chargé du terrorisme, a annoncé se saisir de l'enquête. Le dossier, jusque-là aux mains du parquet de Bruxelles, "est fédéralisé", a précisé un porte-parole, Eric Van Duyse.

Côté français, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a donné pour instruction que soient renforcés les contrôles à la frontière avec la Belgique.

À 22h45, aucune personne n'avait été interpellée, le principal suspect étant toujours en fuite. Les habitants de Bruxelles ont reçu un message dans lequel les autorités belges demandent d'être "vigilant" et d'"éviter de rester dans la rue".

• Des victimes suédoises

Alors que plusieurs médias belges avaient révélé la nationalité des deux victimes de l'attentat, le Premier ministre belge Alexander De Croo a dénoncé "l'horrible attentat" ayant visé des citoyens suédois à Bruxelles.

"Je viens d'offrir mes condoléances au Premier ministre suédois", a indiqué Alexander De Croo sur X (ex-Twitter). "En tant que proches partenaires, le combat contre le terrorisme est notre combat commun."

Ce lundi soir, un match de football entre la Belgique et la Suède avait lieu dans le stade Roi Baudoin de Bruxelles. La rencontre a été interrompue à la mi-temps. Les 35.000 supporters présents dans le stade ont été priés de rester dans le stade jusqu'à environ 23h45. "Veuillez suivre les instructions des services de secours. Retournez immédiatement chez vous", a demandé le centre de crise belge.

Dans une vidéo publiée sur Facebook, un homme, vêtu d'un haut orange fluo, revendique, en arabe, avoir "tué trois Suédois" au nom de l'islam. Cette vidéo, visionnée par BFMTV et qui n'est plus disponible sur le réseau social, n'a pas encore pu être authentifiée.

"Au cours de la soirée, une revendication a effectivement été postée sur les réseaux sociaux et enregistrée par une personne se présentant comme l’assaillant. Celle-ci se dit inspirée par l’État islamique, a précisé le parquet fédéral. Au cours de cette même revendication la nationalité suédoise des victimes est évoquée comme motivation probable de l’acte.

• Indignation internationale

Les réactions internationales ne se sont pas fait attendre, à commencer par le président de la République, en déplacement en Albanie. Emmanuel Macron a déploré "l'attaque terroriste islamiste" survenue à Bruxelles.

"Notre Europe est bousculée", a-t-il déclaré. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a elle dénoncé un "abject attentat".

"Je suis de tout cœur ce soir avec les familles des deux victimes de l'abject attentat qui a eu lieu à Bruxelles", a indiqué Ursula von der Leyen sur X (ex-Twitter). "Nous sommes unis contre la terreur", a-t-elle ajouté.

Giorgia Meloni, Première ministre italienne, a condamné un "attentat" commis "au cœur de l'Europe". "L'Italie condamne avec décision toute forme de violence, fanatisme et terrorisme et exprime ses plus profondes condoléances pour les victimes et leurs familles", a conclu un bref communiqué.

Théo Putavy