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Belgique

Attentats: l'un des kamikazes avait effectué des jobs d'été... au Parlement européen

Najim Laachraoui, qui a utilisé des faux papiers au nom de Soufiane Kayal, est recherché par la police belge car il est soupçonné d'avoir joué un rôle dans les attentats du 13 novembre 2015.

Najim Laachraoui, qui a utilisé des faux papiers au nom de Soufiane Kayal, est recherché par la police belge car il est soupçonné d'avoir joué un rôle dans les attentats du 13 novembre 2015. - Police belge - AFP

Un temps considéré comme l'artificier des attentats du 13 novembre, Najim Laachraoui s'est fait exploser à l'aéroport de Zaventem le 22 mars. En 2009 et 2010, il avait été employé à Bruxelles dans une entreprise de nettoyage.

Le portrait de Najim Laachraoui se dessine peu à peu. Considéré comme l'artificier des attentats du 13 novembre, il est décrit par son frère comme "gentil" et "surtout intelligent", lui qui avait suivi sa scolarité dans un établissement catholique à Schaerbeek. Jeune homme a priori sans problème, il avait effectué quelques petits boulots d'été dont un au... Parlement européen. 

"L'un des individus ayant perpétré les attaques terroristes de Bruxelles a travaillé (..) pour une entreprise de nettoyage en contrat avec le Parlement européen" un mois en 2009 et un mois en 2010, a indiqué le Parlement dans un communiqué.

Un départ en Syrie en 2013

L'institution précise que "comme exigé contractuellement, l'entreprise de nettoyage avait alors fourni au Parlement européen la preuve de l'absence d'antécédents criminels de l'individu". Najim Laachraoui, 24 ans, avait gagné la Syrie en février 2013, où il avait rejoint les rangs de Daesh.

Sa trace était réapparue le 9 septembre 2015 : il avait été contrôlé, sous la fausse identité de Soufiane Kayal, avec Salah Abdeslam, suspect-clé des attentats de Paris, et Mohamed Belkaïd, tué lors d'une perquisition le 15 mars dans la commune bruxelloise de Forest.

Des traces ADN de Laachraoui ont été retrouvées sur du matériel explosif au Bataclan à Paris et au Stade de France ainsi que dans un appartement de la commune bruxelloise de Schaerbeek où ont été confectionnées des ceintures explosives utilisées par les kamikazes. Il avait également loué l'une des planques du commando à Auvelais, près de Namur, dans le sud de la Belgique, et est soupçonné d'avoir été en liaison téléphonique avec certains des assaillants du 13 novembre.

J.C. avec AFP