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Allemagne

Fusillade à Munich : des zones d'ombres subsistent

Les enquêteurs ont rapidement écarté la piste terroriste après la fusillade dans un centre commercial de Munich, vendredi. Mais des incertitudes persistent, notamment sur les motivations du jeune tireur qui avait organisé la tuerie.

En à peine 24 heures, les enquêteurs ont levé plusieurs inconnues sur la fusillade de Munich qui a fait neuf morts et 16 blessés. L'auteur, identifié comme un Germano-Iranien de 18 ans, souffrait de troubles psychiatriques.

Une arme acquise illégalement 

Le jeune homme a prémédité sa tuerie et piégé ses victimes sur Facebook. Par ailleurs, la police a retrouvé environ 300 munitions dans son sac, ce qui signifie que le bilan aurait pu être beaucoup plus lourd. Mais les enquêteurs vont devoir déterminer comment il a pu se procurer cette arme, un pistolet Glock 17 de calibre 9 mm au numéro de série limé, donc acquis illégalement.

"Nous devons examiner avec beaucoup de soin si et où il nous faut le cas échéant légiférer", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Thomas de Maizière, dans l'édition dominicale du quotidien Bild

La législation allemande sur les armes à feu est déjà l'une des plus restrictives au monde. L'arme utilisée par le jeune homme était la même que celle utilisée par Anders Behring Breivik lors du massacre d'Utoya, en Norvège. 

Un acte de vengeance?

Les autorités ont révélé que le tueur avait été victime de harcèlement. Bild émet l'hypothèse qu'il pourrait s'en être pris à dessein à de jeunes étrangers car il était maltraité notamment par des Turcs dans son école. 

Une de ses camarades de classe a indiqué à la chaîne de télévision britannique ITV qu'il était souvent seul et peu apprécié dans l'école. "Je l'ai vu hier et il avait l'air préoccupé, il était bizarre et ne m'a pas regardée, alors que d'habitude il dit bonjour", a-t-elle dit sous couvert d'anonymat.

Le jeune homme était amateur de jeux vidéo violents, un élément qui selon le ministre de l'Intérieur a "joué un rôle" dans cette affaire.

M.L. avec AFP