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Cologne: les violences anti-étrangers de dimanche organisées sur les réseaux sociaux

Un véhicule de police à Cologne, en Allemagne, le 11 janvier 2016.

Un véhicule de police à Cologne, en Allemagne, le 11 janvier 2016. - Patrik Stollarz - AFP

La ville de Cologne a été dimanche le théâtre de quatre agressions distinctes contre des étrangers, visant des Syriens, des Pakistanais et des Africains. Selon la police, ces violences avaient organisées par l'extrême droite sur les réseaux sociaux.

Les violences anti-étrangers commises dimanche à Cologne (ouest de l'Allemagne) ont été organisées sur les réseaux sociaux par des appels de l'extrême droite à participer à des "promenades" dans le centre-ville, a affirmé la police locale lundi.

"Dans les quatre cas d'agressions (visant des Syriens, des Pakistanais et des Africains), nous partons du principe qu'ils étaient liés à ces soi-disant 'promenades'", a affirmé le chef de la section criminelle de la police de Cologne, Norbert Wagner, qui a évoqué un renforcement de la présence policière "à partir d'aujourd'hui" (lundi), dans la ville et notamment près de la cathédrale.

Encore aucune arrestation

Dimanche soir, six Pakistanais, trois Guinéens, deux Syriens ainsi qu'un homme d'origine africaine dont la nationalité n'a pas été précisée, ont été pris à partie et violentés au cours de quatre agressions distinctes, dans le centre-ville de Cologne.

La police a interrogé quelque 153 personnes dimanche soir et identifié 13 personnes déjà connues pour des infractions liées à l'extrême droite ainsi que 18 autres provenant du milieu des "bikers", et notamment de la bande des "Hells Angels", ou des "videurs de boîte de nuit". Il n'y a eu aucune arrestation, a précisé la police.

500 plaintes après les violences du Nouvel An

Selon la même source, les appels à venir participer à des promenades dans le centre-ville avaient été lancés par des personnes émanant du milieu "hooligan" et relayés par des groupes baptisés "Altstadt Spaziergaenge" (promenades dans la vieille ville) ou "Armlaenge", en référence aux mots de la maire de Cologne invitant en particulier les femmes à respecter "une certaine distance, plus longue que le bras" avec les inconnus pour se protéger des agressions.

Plus de 500 plaintes, dont 40% pour agressions sexuelles, ont été déposées après une nuit du Nouvel An au cours de laquelle des dizaines de jeunes hommes, la plupart d'origine étrangère, selon la police, s'en sont pris à des femmes sur une place du centre-ville de Cologne, entre la gare centrale et la cathédrale.

V.R. avec AFP