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Allemagne: un responsable politique démissionne après avoir insulté un journaliste

Stephan Mayer, ex-secrétaire général de la CSU, le 28 novembre 2021

Stephan Mayer, ex-secrétaire général de la CSU, le 28 novembre 2021 - FRANCOIS LO PRESTI / AFP

Selon la presse allemande, Stephan Mayer, secrétaire général de la CSU, n'a pas apprécié la publication par le magazine "Bunte" d'un article sur sa vie privée évoquant un enfant illégitime.

Un responsable d'un parti politique conservateur allemand a démissionné ce mardi après avoir insulté et menacé un journaliste qui a publié des informations sur sa vie privée.

"Lors d'un entretien avec un journaliste (du magazine people) Bunte en raison d'un article clairement illicite, j'ai peut-être utilisé un choix de mots que rétrospectivement je ne considérerais pas comme approprié. Je le regrette vivement", a indiqué Stephan Mayer, secrétaire général du parti bavarois CSU, allié aux chrétiens-démocrates (CDU) de l'ancienne chancelière allemande Angela Merkel.

Le député de 48 ans, qui avait été nommé à la tête de la CSU il y a seulement dix semaines, a officiellement justifié sa démission pour "raisons de santé", sans donner de détails sur les raisons de l'altercation.

"Je vous poursuivrai jusqu'à la fin de votre vie"

Selon le journal Bild, il n'a pas apprécié la publication par le magazine Bunte d'un article sur sa vie privée évoquant un enfant illégitime. Une allégation qui pour l'intéressé enfreint la loi.

"Je vais vous détruire. Je vous retrouverai, je vous poursuivrai jusqu'à la fin de votre vie. Je demande 200.000 euros de dommages et intérêts, vous devez me les verser aujourd'hui même", a-t-il, selon Bild, déclaré au journaliste au téléphone.

L'éditeur du magazine Bunte, le groupe de presse Burda, a, par la voix d'un de ses dirigeants, Philipp Welte, affirmé à Bild que "ces menaces d'anéantissement contre des journalistes par un représentant de notre Parlement (...) sont une violation inouïe des règles du jeu démocratique et de la culture politique de notre pays". "Nous ne pouvons tolérer cela", a-t-il ajouté.

Par A.G avec AFP