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Allemagne: un élu local d'extrême droite arrêté après des saluts nazis

Daniel Halemba, 22 ans, vient d'être élu au parlement régional bavarois. Le politique du parti d'extrême droite Alternative für Deutschland a été arrêté ce lundi 30 octobre.

Il devait siéger pour la première fois au parlement bavarois cette semaine. Daniel Halemba, 22 ans, est un parlementaire fraîchement élu du parti d'extrême droite Alternative für Deutschland (AfD). Il vient d'être arrêté par les forces de l'ordre, des voisins l'ayant entendu faire le salut de victoire nazi "Sieg Heil".

Le parlementaire est aussi un membre de la confrérie étudiante Teutonia Prague. Ce sont les voisins du bâtiment qui ont dénoncé ces saluts nazis aux forces de l'ordre. Quelques semaines plus tôt, en septembre, la police a perquisitionné les locaux de l'association étudiante.

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Ils y ont découvert des symboles du régime nazi, tels que des croix gammées. Des représentations prohibées en Allemagne, qui entretient une relation délicate avec ce pan de son histoire.

"Ils veulent m'arrêter, moi, un député élu du parlement de l'État, trois jours avant que je prenne mon siège, en utilisant un mandat d'arrêt totalement illégal", a déclaré Daniel Halemba dans une vidéo partagée sur la chaîne Telegram de son avocat. Une vidéo depuis mise en ligne sur X:

Bouteille de vin à l'effigie d'un SS

Sur ces mêmes plateformes, des rares mouvements d'indignation sont à noter, certains demandant la libération du parlementaire allemand. C'est le cas du député AFD Jan Wenzel Schmidt.

Le parlementaire d'extrême droite affirme que "deux autocollants 'attention, virez les migrants!' et 'l'Islam c'est la paix' auraient été collés sur un placard" de la fraternité. Il cite aussi une "bouteille de vin" à l'effigie d'un général SS. Des faits qu'il n'estime pas suffisamment étayé pour l'instant.

Selon le média britannique The Guardian, le parlementaire allemand devrait être présenté devant la justice ce mardi, où il devra répondre notamment d'accusations d'incitations à des abus racistes, comme l'a expliqué un porte-parole du ministère de la Justice.

Tom Kerkour