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Des marches mondiales pour faire pression sur la COP21

Des manifestants pour le climat, en Corée du Sud, le 29 novembre 2015.

Des manifestants pour le climat, en Corée du Sud, le 29 novembre 2015. - Ed Jones - AFP

En Australie ou en Corée du Sud, des manifestants ont défilé pour faire pression sur les représentants réunis à Paris pour la COP21. En France, toute manifestation est interdite pour raisons de sécurité.

L'Australie, la Corée du Sud, bientôt les Etats-Unis, le Brésil et le Mexique. Dans le monde entier des marches s'organisent pour exiger des 195 dirigeants réunis à Paris pour la COP21 qu'il en ressorte un accord ambitieux. 

Depuis vendredi, des dizaines de manifestations ont été organisées partout dans le monde. Des rassemblements sont encore prévus dimanche à Séoul, Rio de Janeiro, New York ou Mexico. En France, la Coalition climat 21, regroupant 130 organisations, qui a dû renoncer à manifester dans les rues de Paris à cause des mesures de sécurité mises en place après les attentats du 13 novembre, appelle à former une chaîne humaine dans l'est de la capitale.

Plusieurs centaines de personnes ont contourné dans l'ouest de la France les interdictions préfectorales de manifester en organisant des chaînes humaines ou des rassemblements samedi. A Nantes, quelque 1.000 personnes, selon la police, ont organisé "une chaîne humaine", à l'appel du collectif Climat 44 qui regroupe des associations, des ONG, des syndicats et des partis politiques. "Ceci n'est pas une manifestation mais une chaîne humaine", ont scandé les participants qui se sont dirigés vers le centre ville.

"Pas de planète B"

"Il n'y a pas de planète B", pouvait-on lire dimanche sur une pancarte à Sydney, où plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé. "Solidarité mondiale!", claironnait une autre banderole. A Adelaïde, dans le sud du pays, 5.000 manifestants se sont rassemblés pour mettre en garde contre les conséquences du changement climatique sur la santé, la sécurité alimentaire ou encore le développement, en particulier pour les populations les plus pauvres.

"Ceux qui sont les moins responsables du problème sont pourtant ceux qui les premiers en subissent les effets, et de la façon la plus dure, comme nos soeurs et frères du Pacifique", dénonce Judee Asams, une militante de l'ONG Oxfam. De nombreuses îles du Pacifique risquent d'être purement et simplement rayées de la carte par le réchauffement de la planète, qui s'accompagne déjà d'une élévation du niveau des océans.

"Il n'y a jamais d'accord parfait"

Plus grande conférence climatique jamais organisée, la réunion du Bourget débutera lundi sous très haute sécurité, deux semaines après les attentats jihadistes qui ont endeuillé la France (130 morts), et en raison de la présence de 150 chefs d'Etat ou de gouvernement. Les travaux de la COP21 commenceront cependant dès dimanche, son président, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, ayant convoqué une assemblée plénière pour définir la feuille de route des négociateurs avant l'ouverture officielle.

"Les conditions sont réunies pour un succès mais il n'est pas encore acquis", a déclaré Laurent Fabius, qui s'est félicité que 183 pays, représentant 95% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, aient fait des promesses chiffrées de réduction de leurs émissions. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a "appelé les dirigeants du monde à trouver un terrain d'entente", soulignant qu'"il n'y a jamais d'accord parfait". Avant de s'envoler samedi soir pour la France, le président bolivien Evo Morales, critique acerbe de l'économie néolibérale, a plaidé à Santa Cruz, dans l'est de la Bolivie, pour la création d'un "tribunal sur le changement climatique pour que les pays qui ne respectent pas (les objectifs mondiaux) soient jugés".

M. R. avec AFP