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Dernier jour pour forger un accord sur le climat à Durban

La commissaire européenne au Changement climatique, Connie Hedegaard. Le plan pour le climat soumis par l'Union européenne au sommet de Durban a obtenu le soutien de nombreux pays riches et émergents, mais le temps presse pour forger un accord concret ven

La commissaire européenne au Changement climatique, Connie Hedegaard. Le plan pour le climat soumis par l'Union européenne au sommet de Durban a obtenu le soutien de nombreux pays riches et émergents, mais le temps presse pour forger un accord concret ven - -

par Jon Herskovitz DURBAN, Afrique du Sud (Reuters) - Le plan pour le climat soumis par l'Union européenne au sommet de Durban a obtenu le soutien...

par Jon Herskovitz

DURBAN, Afrique du Sud (Reuters) - Le plan pour le climat soumis par l'Union européenne au sommet de Durban a obtenu le soutien de nombreux pays riches et émergents, mais le temps presse pour forger un accord concret vendredi, dernier jour des négociations.

Les ministres de l'Environnement ont peu à peu progressé au cours de la nuit vers un accord par lequel les Etats s'engageraient à ouvrir des négociations sur un nouveau régime de réductions obligatoires des émissions de gaz à effet de serre.

A défaut d'un tel accord, les deux semaines de conférence sous l'égide de l'Onu ne pourraient qu'être qualifiées de désastre, estiment-ils.

"Le temps presse vraiment maintenant à Durban", a souligné la commissaire européenne au Changement climatique, Connie Hedegaard, au terme des entretiens de jeudi qui se sont poursuivis très tard dans la nuit.

"Le succès ou l'échec de Durban ne dépend que d'un petit nombre de pays qui n'ont pas encore affirmé leur engagement à la feuille de route (de l'Union européenne) et au contenu significatif qui devra être le sien. Il faut les mobiliser aujourd'hui, il ne nous reste plus que quelques heures."

"AU NOM D'UNE LARGE MAJORITÉ"

L'Union européenne vise pour 2015 un nouveau traité climatique mondial pourvu d'objectifs contraignants en termes de baisses des émissions. L'objectif d'entrée en vigueur est 2020.

"Nous en arrivons au stade où plusieurs délégations doivent décider si elles veulent obtenir un traité doté d'une réelle intégrité environnementale", a souligné le représentant du Royaume-Uni, Chris Huhne.

"Il est de plus en plus manifeste que l'Union européenne parle au nom d'une large majorité de participants", a-t-il ajouté.

Durant la conférence, un groupe de 48 des pays les moins développés a annoncé soutenir le projet européen, rejoignant ainsi les pays africains et l'alliance de 43 petits Etats insulaires, l'Aosis.

Le Japon a de son côté dit partager "des bases communes" avec l'Union européenne, et plusieurs autres pays développés, dont le Canada, ont manifesté leur soutien.

Au cours du mois dernier, trois rapports publiés par l'Onu ont à nouveau mis en évidence la corrélation entre les émissions de gaz à effet de serre et l'intensification des inondations, des vagues de sécheresse et de la hausse du niveau des mers.

La question du financement des aides à verser aux pays les plus pauvres pour se protéger des conséquences du réchauffement est le second point essentiel de la conférence.

Le président sud-africain, Jacob Zuma, a prévenu qu'à défaut d'un accord sur le Fonds Vert climatique (GCF), la réunion ne pourrait qu'être considérée comme un échec.

Gregory Schwartz pour le service français, édité par Gilles Trequesser