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Crash en Egypte: aucun des 224 passagers n'a survécu

Un Airbus A-321 transportant 224 personnes s'est écrasé, ce samedi matin, dans le désert du Sinaï égyptien. Aucun survivant n'a été retrouvé. Deux enquêteurs du BEA se rendent sur place ce dimanche, tandis que l'Etat islamique a revendiqué être à l'origine de ce drame. Une information à prendre avec beaucoup de précaution. Ce que l'on sait.

 L'ESSENTIEL

Un avion de ligne russe s'est écrasé aux alentours de 9 heures, ce samedi matin dans le désert du Sinaï, en Egypte. 

Les 217 passagers et 7 membres d'équipage, tous Russes sauf trois Ukrainiens, ont péri dans le crash de l'avion.

Deux enquêteurs français du BEA se rendent en Egypte dès ce dimanche

L'Etat islamique (EI) a officiellement revendiqué être à l'origine de ce drame, ce qui n'a pu être confirmé pour l'heure.

  • Air France, par mesure de précaution, renonce désormais à survoler le Sinaï "jusqu'à nouvel ordre".
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Une nouvelle catastrophe aérienne s’est produite, ce samedi, dans le nord du Sinaï en Egypte. Un avion de ligne russe s’est crashé, avec à bord 224 personnes, pour la plupart des touristes russes. Il n'y a aucun survivant dans ce qui pourrait être un attentat, comme l'a revendiqué l'Etat islamique par le biais de Twitter: une information à appréhender avec la plus grand précaution.

BFMTV.com fait le point sur ce que l’on sait.

Les faits

Un Airbus A-321 appartenant à la compagnie russe Kogalymavia, mieux connue sous le nom de Metrojet, a disparu des écrans radars ce samedi matin, 23 minutes après son décollage de la station balnéaire de Charm el-Cheikh, en Egypte. Longtemps considéré comme "disparu", l'appareil s'est finalement crashé dans le Sinaï, dans la région désertique d'Hasna.

  • Dans l’avion de ligne russe se trouvaient 224 personnes - dont 217 passagers - qui ont tous péri dans l’accident. Selon le gouvernement égyptien, 17 enfants étaient à bord. Une grande majorité des passagers étaient des touristes russes qui rentraient de vacances pour rejoindre Saint-Petersbourg, dans l’ouest de la Russie. Quatre victimes sont d'origine ukrainienne.

Daesh revendique l'attentat, Moscou dément

Quelques heures après le crash, la branche égyptienne de l'organisation jihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué sur Twitter avoir "fait tomber" l’avion russe, qui s’est crashé en plein cœur de son bastion, au nord du Sinaï. 

  • "Les soldats du Califat ont réussi à faire tomber un avion russe dans la province du Sinaï transportant plus de 220 croisés qui ont tous été tués", est-il écrit dans un communiqué posté sur les comptes habituels du groupe extrémiste.

Interrogés par BFMTV, plusieurs spécialistes de l’islam ont confirmé que le groupe Etat islamique ne revendiquait jamais des actes qu’il n’avait pas commis.

Très vite, Moscou a contesté cette revendication, qui "ne peut être considérée comme exacte", a évacué le ministre russe des Transports Maxime Sokolov. Plusieurs experts militaires et du secteur de l'aéronautique estiment que les insurgés de l'EI en Egypte ne disposent pas de missiles capables d'atteindre un avion à 30.000 pieds (environ 9.000 mètres). Mais ils n'excluent pas la possibilité d'une bombe à bord de l'appareil, ou que celui-ci ait été atteint par une roquette ou un missile alors qu'il redescendait, à la suite de défaillances techniques.

Les premiers éléments de l’enquête, et le BEA sur place ce dimanche

Le vol 7K9268 a disparu des écrans des autorités de l’aviation civile alors qu’il volait à 30.000 pieds d'altitude (9.144 mètres), 23 minutes après son décollage de Charm el-Cheikh.

  • "L'équipage devait entrer en communication avec Larnaca [Chypre] mais cela n'a pas été fait et l'avion a disparu des écrans radar", a déclaré le ministère égyptien de l'aviation civile.

Selon notre consultant aviation, Jean Serrat, "le commandant de bord aurait eu le temps d’envoyer un message à Charm el-Cheik, pour dire : j’ai un problème technique ‘, sans aller au-delà, en demandant de revenir". "Et on le perd de vue", a-t-il indiqué ce samedi soir sur BFMTV.

Selon le site du surveillance aérienne FlightRadar24, l'avion de ligne était en phase de descente avant la perte du signal. L'appareil descendait à une vitesse de 6.000 pieds par minute, soit environ 109 kilomètres par heure.

Le Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA) français a annoncé samedi qu'il enverrait ce dimanche en Egypte deux enquêteurs, accompagnés de six conseillers techniques d'Airbus, pour participer à l'enquête. La boite noire de l'appareil a été retrouvée.

Ce que l’on sait de la compagnie Metrojet

L'avion qui s’est crashé ce samedi matin appartenait à la compagnie russe Kogalymavia, connue actuellement sous le nom de Metrojet. Cette jeune entreprise d'à peine 22 ans a déjà une histoire mouvementée. Fondée en 1993, cette compagnie tire son nom de sa ville d'origine (où elle a encore son siège) Kogalym, dans l'oblast (région administrative) de Tymen.

  • L'avion qui s'est écrasé était lui un Airbus A321 appartenant à la famile A320 d'Airbus, le best-seller de la compagnie européenne, tout comme l'A320 de Germanwings qui s'était crashé dans les Alpes, fin mars. Cet avion était entré en service le 9 mai 1997, d'abord exploité par la compagnie libanaise MEA, puis ensuite par différentes compagnies dont Saudi Arabian Airlines. Le 27 avril 2012, l'avion est récupéré pour être exploité par Kolavia.

Air France renonce à survoler la zone

Les compagnies Air France et Lufthansa ont décidé, "à titre de précaution" et "jusqu’à nouvel ordre", de ne plus survoler la zone du Sinaï. Les routes survolant la péninsule du Sinaï seront déviées "par la gauche ou par la droite, selon l'aéroport de destination", a précisé une porte-parole de la compagnie allemande au quotidien conservateur Die Welt.

C. P., P. A. et J. M. avec agences