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Burkina Faso: au moins douze soldats burkinabés tués dans une attaque

Des véhicules blindés de transport de troupes s'arrêtent pour la nuit dans la région de Soum, dans le nord du Burkina Faso, le 9 novembre 2019, lors d'une opération conjointe avec la force du G5 Sahel  (PHOTO D'ILLUSTRATION)

Des véhicules blindés de transport de troupes s'arrêtent pour la nuit dans la région de Soum, dans le nord du Burkina Faso, le 9 novembre 2019, lors d'une opération conjointe avec la force du G5 Sahel (PHOTO D'ILLUSTRATION) - MICHELE CATTANI © 2019 AFP

Au moins douze soldats burkinabès ont été tués dimanche lors d'une attaque de jihadistes présumés, dans l'est du pays, ont indiqué ce dimanche des sources sécuritaires,

"Ce dimanche, des éléments armés ont attaqué une unité (militaire) aux environs de Natiaboani. Le bilan toujours provisoire est de douze soldats tombés" (décédés), a déclaré à l'AFP une source sécuritaire.

"Il s'agit d'une équipe de patrouille et de sécurisation qui a été prise à partie par des jihadistes présumés", a indiqué à l'AFP une autre source sécuritaire, évoquant de son côté un bilan d'"une dizaine de morts".

"Plusieurs éléments ont également été neutralisés côté ennemi", a-t-il assuré, sans plus de précisions.

Plusieurs attaques ces derniers jours

Selon l'agence d'information du Burkina, une quinzaine de jeunes ont été enlevés par des individus armés à l'issue d'une attaque, à Nagré, près de Natiaboani, vendredi. En dix jours, il s'agit de la sixième attaque recensée, dans le nord et l'est du Burkina Faso.

Au total, 23 civils et 25 militaires (gendarmes et soldats) sont morts dans ces attaques.

Le 24 janvier, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba avait renversé le président Roch Marc Christian Kaboré souvent accusé d'être inefficace face à la violence jihadiste. Mais après une relative accalmie, le nouveau chef de l'Etat, qui a fait de la lutte anti-jihadiste une priorité, se retrouve confronté à son tour à des attaques meurtrières.

Dans le sillage du Mali et du Niger, le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des mouvements jihadistes, affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui ont fait plus de 2.000 morts dans le pays et contraint au moins 1,7 million de personnes à fuir leurs foyers

Par A.G avec AFP