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Brasilia et Londres invités à débloquer l'impasse sur Kyoto

Militants du WWF (World Wildlife Fund) en marge du sommet de Cancun, au Mexique. Les participants aux discussions des Nations unies sur le climat demandent au Brésil et à la Grande-Bretagne de contribuer à sortir de l'impasse sur l'avenir du protocole de

Militants du WWF (World Wildlife Fund) en marge du sommet de Cancun, au Mexique. Les participants aux discussions des Nations unies sur le climat demandent au Brésil et à la Grande-Bretagne de contribuer à sortir de l'impasse sur l'avenir du protocole de - -

par Christopher Buckley et Gerard Wynn CANCUN, Mexique (Reuters) - Les participants aux discussions des Nations unies sur le climat, à Cancun, ont...

par Christopher Buckley et Gerard Wynn

CANCUN, Mexique (Reuters) - Les participants aux discussions des Nations unies sur le climat, à Cancun, ont demandé dimanche au Brésil et à la Grande-Bretagne de contribuer à sortir de l'impasse sur l'avenir du protocole de Kyoto tandis que le Mexique, pays hôte, affichait un optimisme prudent.

"Les conditions sont réunies pour parvenir à un ensemble de décisions large et équilibré", a déclaré la ministre mexicaine des Affaires étrangères Patricia Espinosa lors d'une réunion avec plusieurs ministres de l'Environnement.

"Cependant, l'issue positive que réclament nos sociétés n'est toujours pas complète", a-t-elle ajouté.

Les discussions de Cancun ont pour objectif la création d'un nouveau fonds pour le climat afin d'aider les pays pauvres et la création d'un mécanisme de partage des technologies propres.

Espinosa a indiqué qu'elle faisait appel à l'aide des ministres de l'Environnement intervenant par binômes regroupant pays riche et pays pauvre.

La Grande-Bretagne et le Brésil s'efforceront ainsi de réduire les profondes divisions opposant pays riches et pays pauvres à propos du protocole de Kyoto. Cet accord oblige près de 40 pays développés à réduire d'ici 2012 leurs émissions de gaz à effet de serre de 5,2% sous leur niveau de 1990.

Le Japon, la Russie et le Canada se sont déclarés déterminés à ne pas signer de prolongation de cet accord et ils ont réclamé un nouveau traité, plus large, qui engagerait aussi les pays émergents.

La Chine, l'Inde et d'autres pays en développement font valoir que les pays riches ont émis la plupart des gaz à l'effet de serre dégagés depuis la Révolution industrielle et qu'ils doivent proroger Kyoto avant que les pays pauvres puissent se joindre aux efforts.

Ces divergences ont dominé les discussions.

Espinosa a indiqué que la Suède et Grenade se pencheraient sur les objectifs à long terme de ralentissement du changement climatique et que l'Espagne et l'Algérie s'efforceraient de réduire les divergences sur la manière d'aider les pays en développement à s'adapter au changement climatique.

L'Australie et le Bangladesh travailleront sur le financement et la technologie tandis que la Nouvelle Zélande et l'Indonésie étudieront sur d'autres questions relatives à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

"Cela nous donne une bonne base de travail", s'est félicitée la commissaire européenne au Climat, Connie Hedegaard.

Le vice-ministre mexicain des Affaires étrangères, Juan Manuel Gomez, dit avoir relevé des progrès dans nombre de domaines, allant des forêts au financement de l'aide aux pays émergents, et cela malgré l'impasse sur la question du protocole de Kyoto.

"Ces pièces du puzzle sont pratiquement bien placées à ce stade. Mais tout est lié", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

Selon Gomez, certains pays, pour l'essentiel des pays en voie de développement, comptent rendre publics des plans nationaux de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre.

Nicole Dupont et Eric Faye pour le service français