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Avion disparu: la thèse d'une désintégration en vol évoquée

Les opérations de recherche de l'épave de l'avion se poursuivent dans le nord-est de la péninsule malaisienne, 9 mars.

Les opérations de recherche de l'épave de l'avion se poursuivent dans le nord-est de la péninsule malaisienne, 9 mars. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Alors que les recherches pour retrouver la trace du Boeing de Malaysia Airlines, disparu samedi restent toujours infructueuses, plusieurs pistes sont envisagées. L'hypothèse d'un acte terroriste ou celle de la désintégration en vol sont évoquées.

Plus de 24 heures après la disparition du Boeing 777 qui reliait Kuala Lumpur à Pékin et transportait 239 personnes, la Malaisie a lancé, ce dimanche, une enquête pour terrorisme. Les autorités du pays s'intéressent à cet égard à quatre passagers, dont deux ayant embarqué avec des passeports volés. Ces deux passagers qui ont voyagé sous de fausses identités auraient acheté leurs billets d'avion ensemble, rapporte CNN, ce dimanche.

Pour l'heure, plusieurs pistes sont évoquées. Celle de l'acte terroriste et l'hypothèse d'une désintégration en vol de l'appareil. Alors que l'épave demeure introuvable, la marine vietnamienne aurait mis la main sur un objet qui pourrait appartenir au Boeing disparu au large du Vietnam, affirme l'aviation civile vietnamienne.

Plusieurs journaux étrangers dont The Sunday Times avaient parlé de débris, repérés entre la Malaisie et le Vietnam. Les autorités malaisiennes avaient ensuite démenti l'information.

Quatre passagers suspects

Les autorités malaisiennes avaient révélé, samedi, que deux passagers auraient utilisé des passeports européens volés pour embarquer sur le vol MH370 de la Malaysia Airlines entre Kuala Lumpur et Pékin. Mais le ministre des Transports Hishammuddin Hussein a confirmé dimanche des informations de médias malaisiens indiquant que deux autres passagers potentiellement suspects avaient été identifiés. "Quatre noms sont sur mon bureau", a-t-il dit.

La Malaisie a saisi son agence de renseignement et "les agences de contre-terrorisme (...) de tous les pays concernés ont été informées", a souligné le ministre. A la question de savoir s'il pouvait s'agir d'un détournement, le ministre a répondu: "Nous étudions toutes les hypothèses".

Il a confirmé l'envoi par la police fédérale américaine (FBI) d'agents et d'experts. "J'ai parlé avec des (responsables) des agences de renseignement internationales et je dois les rencontrer dans l'après-midi", a-t-il affirmé.

Un demi-tour vers l'aéroport de Kuala Lumpur?

Par ailleurs, les autorités malaisiennes ont évoqué dimanche, sur la foi d'analyses radars, la "possibilité réelle" que le Boeing ait fait demi-tour peu après son décollage. "Il existe une possibilité réelle que l'avion ait fait demi-tour", a ainsi déclaré le chef de l'armée de l'air malaisienne, le général Rodzali Daud, ajoutant: "Une des hypothèses est qu'il revenait vers Kuala Lumpur" d'où il avait décollé. Selon lui, le scénario d'un demi-tour "est corroboré par la surveillance radar civile".

Mais le PDG de Malaysian Airlines, Ahmad Jauhari Yahya, a émis des doutes quant à cette hypothèse, faisant valoir que les alarmes de l'avion se seraient délenchées en cas de déviation du plan de vol. "Quand il y a un demi-tour en vol, le pilote ne peut pas continuer comme prévu", a-t-il ajouté, notant que les autorités étaient "perplexes".

Recherches infructueuses

Les opérations de recherche maritimes et aériennes n'ont pour l'instant pas permis de localiser l'appareil et Malaysia Airlines a souligné dimanche "craindre le pire". L'avion semble avoir perdu le contact avec le contrôle aérien quelque part entre l'est de la Malaisie et le sud du Vietnam, sans avoir envoyé de signal de détresse. Les autorités malaisiennes ont néanmoins indiqué avoir étendu leur zone de recherche à l'ouest du pays, face à l'île indonésienne de Sumatra.

Le vol MH370 transportait 227 passagers de 14 nationalités, dont 153 Chinois et quatre Français, et 12 membres d'équipage. Il avait disparu des écrans radars samedi vers 01h30 (17h30 GMT vendredi), soit environ une heure après son décollage.

La rédaction