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Ukraine: La Russie appelle Kiev à cesser "toute action militaire"

Kiev accuse Moscou de vouloir lancer une "Troisième guerre mondiale".

Kiev accuse Moscou de vouloir lancer une "Troisième guerre mondiale". - -

La tension est toujours à son comble dans l'Est du pays. Alors que Kiev accuse Moscou de lancer une "Troisième guerre mondiale", Obama s'est entretenu avec ses homologues européens.

Que ce soit sur le champ de bataille ou sur le terrain diplomatique, la situation est toujours aussi tendue, vendredi, entre l'Ukraine et la Russie. Au lendemain d'un assaut à Slaviansk, Kiev a accusé Moscou de vouloir lancer une "Troisième guerre mondiale". Tout ce qu'il faut retenir de cette journée, en direct.

Ce direct est maintenant terminé. Retrouvez notre synthèse de la journée.

21h20 - 13 observateurs de l'OSCE retenus par des séparatistes pro-russes, annonce le ministère allemand de la Défense. Un premier communiqué faisait état de sept personnes retenues. "Le tableau est encore confus mais il apparaît que 13 inspecteurs de l'OSCE ont été arrêtés, parmi ces 13 inspecteurs se trouvent par ailleurs quatre Allemands", a-t-il déclaré.

19h - La Russie appelle Kiev à cesser "toute action militaire" dans l'Est de l'Ukraine. "La Russie appelle à cesser immédiatement toute action militaire et la violence, au retrait des troupes et à la mise en oeuvre complète par la partie ukrainienne de l'accord de Genève", a écrit dans un communiqué le ministère russe des Affaires étrangères.

18h - Sept observateurs de l'OSCE retenus par les insurgés à Slaviansk

Sept observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont été capturés et sont retenus par les séparatistes à Slaviansk, bastion des insurgés pro-russes dans l'Est de l'Ukraine, indique le ministère ukrainien de l'Intérieur.

"Des inconnus ont arrêté à 11h40 locales un bus avec 13 passagers dont sept représentants de l'OSCE, cinq militaires ukrainiens et le chauffeur (...) Les personnes capturées se trouvent au siège des services spéciaux locaux".

17h30 - Les routes menant à Slaviansk bloquées

L'armée ukrainienne contrôle les axes routiers menant vers la ville assiégée de Slaviansk, véritable bastion des insurgés pro-russes, à l'Est du pays. Sur place, les séparatistes s'attendent à une attaque imminente de l'armée nationale. Et se disent prêts à se défendre jusqu'au bout.

@belangerjf: Nouveau barrage routier des forces ukrainiennes à l'ouest de Slaviansk. #Ukraine @RadioCanadaInfo pic.twitter.com/35Az6XoHsR
— J-Francois Belanger (@belangerjf) 25 Avril 2014

16h50 - Les pro-russes se font entendre

Les séparatistes pro-russes de Slaviansk ne sont pas prêts à lâcher. "Nous ne rendrons pas la ville", a lancé leur dirigeant Viatcheslav Ponomarev. "Dans la mesure du possible nous allons résister. La ville est sous blocus, nous sommes prêts à la défendre", a-t-il poursuivi.

16h10 - Une élection présidentielle "essentielle" le 25 mai

Dans un mois pile, le 25 mai, doit se tenir l'élection présidentielle anticipée en Ukraine. Un scrutin qui, s'il se tient comme convenu, représenterait à lui seul un véritable revers pour Vladimir Poutine, qui a déjà déclaré qu'il ne reconnaîtra pas son résultat.

A ce titre, après s'être entretenus au téléphone, Barack Obama, François Hollande, Angela Merkel, David Cameron et Matteo Renzi jugent "essentielle" la tenue de cette élection. Ils appellent, par ailleurs, Moscou à cesser les "déclarations provocatrices" ainsi que les "intimidations".

15h45 - Une réunion européenne pour de nouvelles sanctions contre Moscou

Les chefs de la diplomatie de l'Union européenne (UE) vont se réunir afin de décider de nouvelles sanctions contre Moscou. C'est ce qu'a annoncé Angela Merkel, peu de temps après s'être entretenue au téléphone avec Barack Obama. "Nous devons non seulement réfléchir mais également en venir à envisager de nouvelles sanctions (...). A cet effet, se réuniront aussi rapidement que possible les ministres européens des Affaires étrangères", a déclaré la chancelière allemande.

Au même moment, l’Élysée précise que François Hollande, David Cameron et Matteo Renzi ont aussi eu l'occasion d'échanger avec le chef d’État américain.

Des responsables américains ont toutefois assuré que ces sanctions ne seraient envisagées que dans l'hypothèse d'une intervention des forces régulières de l'armée russe dans l'est de l'Ukraine.

15h20 - Avec qui Barack Obama s'apprête-t-il à discuter ?

Comme indiqué plus tôt, Barack Obama doit s'entretenir avec ses homologues européens pour évoquer le possible recours à de nouvelles sanctions contre Moscou. D'après un haut responsable américain, cité par l'Agence France-Presse (AFP), seront consultés par téléphone le Premier ministre britannique David Cameron, la chancelière allemande Angela Merkel, le président français Francois Hollande et le chef du gouvernement italien Matteo Renzi.

15h - Le ministre de l'Intérieur ukrainien met les choses au clair

"Les opérations anti-terroristes continuent." C'est en clair le message laissé par Arsen Avakov, le ministre de l'Intérieur ukrainien, sur sa page Facebook. Une manière de montrer que l'Ukraine n'a pas l'intention de céder face à la menace grandissante de la Russie, qui mobilise de plus en plus de troupes et de matériel militaire aux abords de la frontière ukrainienne.


Message sur le mur by Arsen Avakov.

14h30 - Les pro-russes revendiquent l'attaque de l'hélicoptère

Sans grande surprise, l'attaque de l'hélicoptère ukrainien perpétrée ce matin sur l'aérodrome de Kramatorsk a été revendiquée par les séparatistes pro-russes. C'est en tout cas ce qu'annonce le KyivPost, qui cite l'agence de presse officielle russe, Ria Novosti.

Toujours selon cette source, on apprend par ailleurs que l'hélicoptère n'aurait pas été visé par un lance-roquette, mais pas un tireur d'élite. Ce dernier aurait réussi à loger une balle pile dans le réservoir de l'appareil, le faisant exploser par la suite. Le pilote aurait réussi à s'en sortir à temps, ne subissant que de légères blessures.

Pro-Russian militants claim responsibility for shooting down helicopter in #Kramatorsk, RIA Novosti reports. More: http://t.co/980OthFKQ5
— KyivPost (@KyivPost) 25 Avril 2014

13h40 - Steinmeier : le temps presse "pour mettre fin à cette folie"

"Il n'y a pas beaucoup de temps pour mettre fin a cette folie" dans l'est de l'Ukraine, affirme le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, alors en déplacement à Tunis aux côtés de son homologue français Laurent Fabius.

"La Russie doit respecter la souveraineté des autres pays autant qu'elle est attachée à sa propre souveraineté", ajoute de son côté Laurent Fabius. "Il y a une escalade dans la partie est de l'Ukraine. Allemagne et France, ensemble, nous lançons un appel a la désescalade".

13h20 - La Cour pénale internationale va enquêter

La procureure générale de la Cour pénale internationale (CPI) ouvre une enquête préliminaire sur les crimes commis avant et pendant la chute de l'ex-président ukrainien Viktor Ianoukovitch. "La procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a décidé d'ouvrir une enquête préliminaire sur la situation en Ukraine afin de déterminer si (...) les critères nécessaires à l'ouverture d'une enquête (au long cours) sont réunis", a indiqué la CPI.

Le Procureur de la #CPI Fatou Bensouda ouvre un examen préliminaire en Ukraine http://t.co/i2MNBaxdpV
— Int'l Criminal Court (@IntlCrimCourt) 25 Avril 2014

12h40 - L'armée ukrainienne veut "bloquer" les séparatistes dans Slaviansk

L'armée ukrainienne va tenter de bloquer les insurgés pro-russes à l'intérieur de la ville de Slaviansk, bastion pro-russe dans l'Est sous contrôle des insurgés, a déclaré le chef de l'administration présidentielle Serguiï Pachinski. "Les unités ukrainiennes viennent de lancer une deuxième phase (de l'opération) qui consiste à bloquer Slaviansk et ne pas laisser les renforts (pro-russes) arriver", a-t-il éxpliqué, avant d'ajouter que l'objectif de cette mission était d'"éviter les victimes parmi les civils".

Jeudi, Slaviansk a été le théâtre d'échangers meurtriers entre l'armée ukrainienne et les séparatistes pro-russes.

12h10 - "Inquiète", Merkel téléphone à Poutine

La chancelière Angela Merkel a exprimé "sa grande inquiétude" sur la situation en Ukraine, lors d'une conversation téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine. C'est le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert, qui l'annonce. La chancelière "a exprimé, lors de cette conversation téléphonique, sa grande inquiétude à propos de la situation tendue dans l'est de l'Ukraine et a dit attendre du gouvernement russe qu'il manifeste clairement son approbation de l'accord de Genève et qu'il travaille à sa mise en œuvre".

12h - Un hélicoptère ukrainien touché par une roquette

Un hélicoptère de l'armée ukrainienne a été touché par un tir de lance-roquette alors qu'il stationnait à l'aérodrome de Kramatorsk, dans l'Est séparatiste, et son pilote a été blessé. "Un hélicoptère militaire Mi-8 a explosé sur l'aérodrome de Kramatorsk", a annoncé le ministère de la Défense. Un responsable des services spéciaux ukrainiens, Vassyl Kroutov, cité par l'agence Interfax Ukraine, a précisé que l'appareil se trouvait au sol et que le commandant avait été blessé.

Colonnes de fumée à l'aéroport militaire de Kramatorsk #Ukraine @RT_com: http://t.co/joD2G0BREM pic.twitter.com/KAC7OBOlEq @RadioCanadaInfo
— J-Francois Belanger (@belangerjf) 25 Avril 2014

11h40 - Obama planche sur de nouvelles sanctions contre Moscou

En visite dans la capitale coréenne de Séoul, Barack Obama a déclaré réfléchir à de nouvelles sanctions contre Moscou pour son rôle dans cette crise. Les Etats-Unis doivent s'entretenir dans la journée de vendredi avec les dirigeants européens pour évoquer cette question.

10h50 - Kiev accuse Moscou de lancer une "Troisième guerre mondiale"

Les termes utilisés sont volontaiement choquants. Le Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk, a accusé la Russie de vouloir lancer une "une troisième guerre mondiale" en soutenant l'insurrection séparatiste dans l'est de l'Ukraine. "Les tentatives d'agression de l'armée russe sur le territoire de l'Ukraine mèneront à un conflit sur le territoire de l'Europe", a-t-il déclaré, avant de lancer un appel à l'aide: "Le soutien de la Russie aux terroristes en Ukraine constitue un crime international, et nous appelons la communauté internationale à s'unir contre l'agression russe".

|||>> L'ESSENTIEL

• Kiev accuse Moscou de vouloir lancer une "Troisième guerre mondiale"

• Obama et ses homologues européens envisagent de nouvelles sanctions contre la Russie.

• Un hélicoptère ukrainien a été touché par une roquette

Jé. M. avec AFP