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Russie

Russie: une candidate "engagée pour la paix" veut défier Poutine à l'élection présidentielle 2024

Ekaterina Dountsova, le 20 décembre 2023

Ekaterina Dountsova, le 20 décembre 2023 - Vera Savina / AFP

Ekaterina Dountsova a déposé ce mercredi 20 décembre les documents nécessaires auprès de la Commission électorale, qui a ensuite confirmé leur enregistrement.

Une femme politique russe indépendante, Ekaterina Dountsova, engagée pour la "paix", a soumis mercredi son dossier de candidature à l'élection présidentielle de mars 2024, lors de laquelle une nouvelle victoire de Vladimir Poutine ne fait aucun doute.

Mais ce n'est qu'une première étape: la candidate doit désormais rassembler au moins 300.000 signatures de soutiens, ce qui ne sera pas une mince affaire. Optimiste, Ekaterina Dountsova, 40 ans, a déclaré qu'il y avait "toujours une chance sur deux".

La réélection du président Vladimir Poutine à un cinquième mandat tient toutefois de la formalité, aucune forme d'opposition n'étant tolérée.

"Des inquiétudes"

La quasi-totalité des figures d'envergure, comme le militant anticorruption Alexeï Navalny, ont été jetés en prison ou poussés à l'exil. Ekaterina Dountsova avait d'ailleurs été convoquée par le parquet après avoir annoncé son intention de se présenter à l'élection.

Dans son message, elle avait notamment estimé sur les réseaux sociaux que la Russie "s'éloignait des droits et des libertés, de l'amour et de la paix, d'un bel avenir", près de deux ans après le début de l'assaut russe contre l'Ukraine.

Interrogée mercredi sur ses craintes concernant sa sécurité et celle de ses proches, elle a admis qu'il y avait "des inquiétudes" tout en rappelant que ce qu'elle fait est "légal".

"Nous avons un programme plutôt positif, nous ne sommes pas opposés à quelque chose, nous sommes pour la paix et pour des processus démocratiques", a-t-elle ajouté.

Cette ancienne journaliste et députée municipale a estimé que "les gens veulent une alternative et retrouver la confiance envers le processus électoral". Fin novembre, elle disait avoir déjà recueilli "plus de 10.000", sur les 300.000 signatures nécessaires.

A.G avec AFP